Bug à Paris, panne à Séville, Cordoue et Valence… Effet papillon, les "vélib" espagnols ont été bloqués samedi dernier à la suite d'une panne informatique à Paris chez JCDecaux qui gère les vélos hispaniques.
Chez JCDecaux, à Paris, les informaticiens s'arrachent les cheveux depuis samedi dernier pour trouver l'origine du bug qui a planté le système de gestion des vélos en libre-service dans plusieurs villes espagnoles. La gestion des abonnements des 45 000 vélos publics en Europe du géant français des panneaux publicitaires est centralisée à Paris. "Vélib'" à Paris, "Villo" à Bruxelles, "Vélov" à Lyon ou "Sevici" à Séville, pour JCDecaux peu importe la déclinaison de son service de location de vélos urbains, pourvu qu’il adopte son système uniformisé et breveté "Cyclocity".
Rançon de cette centralisation, par un "effet papillon", quand un bug vient semer la pagaille dans les fichiers numériques des clients à l’autre bout du Continent, les usagers au bout de la chaine sont gros-Jean comme devant. C’est ce qui s’est passé samedi dernier en Espagne, à Séville, Cordoue, Valence, Santander et Gijón, villes dont les réseaux de location urbaine de vélos sont gérés par JCDecaux.
Comptes à zéro
Des centaines d’usagers ont vu leurs comptes réduits à zéro. D'autres, à Séville notamment, sont restés bloqués, comme si les personnes les ayant utilisés ne les avaient pas remis aux bornes d'attache.
Pendant toute la journée du 13 novembre "les services-client des réseaux urbains de location Cyclocity en Espagne ont été débordés par les réclamations et les demandes d’information de particuliers touchés par la panne", explique El Correo de Andalucía sur son site internet.
A Séville, chez Sevici, on se refuse cependant à incriminer la gestion centralisée. Bien au contraire, "la centralisation permet une meilleur gestion des bugs informatiques", assurent les responsables de filiale locale de JCDecaux. Et pourtant trois jours plus tard, les informaticiens recherchaient toujours à Paris le bug responsable du méga-plantage ibérique.
Le principal concurrent en Europe de JCDecaux sur le marché des vélos en libre service, l’américain Clear Channel dont les "Smartbikes" équipent sillonnent les rues de Rennes, Perpignan, Barcelone, Oslo et Stockholm, doit se frotter les mains…