L’université franco-allemande s’européanise
Créée en 1999 par les Français et les Allemands, l’Université franco-allemande (UFA) accueille, onze ans plus tard, 4 700 étudiants contre 1 400 lors de son ouverture.
"Les candidats sont de plus en plus nombreux à être intéressés par ces cursus d’excellence qui associent des universités des deux pays et qui débouchent sur des doubles diplômes", note Pierre Monnet, président de cette université particulière qui n’a pas de campus proprement dit.
Les étudiants suivent, en effet, leur formation alternativement en France et en Allemagne, dans le cadre des 144 programmes proposés – un tiers en sciences sociales, un tiers en ingénierie et un tiers en économie-gestion – aux niveaux licence, master ou doctorat.
Sélectionnés par les universités, les participants perçoivent une bourse de 250 euros par mois, pouvant aller jusqu’à 600 euros pour les doctorants. L’UFA entend étendre la formule à d’autres universités de l’Union européenne.
Nous souhaitons accompagner le mouvement d’européanisation de l’enseignement supérieur. Nous avons déjà dix-sept cursus trinationaux, impliquant, en plus des établissements français ou allemands, des universités russes, polonaises, italiennes ou espagnoles
Autre chantier : le renforcement des formations dans les sciences dures et le développement des doubles tutelles de thèse. Une initiative qui devrait être favorisée par l’Initiative d’excellence : les neuf “universités d’élite” allemandes, qui ont reçu des moyens supplémentaires pour développer leurs activités de recherche et attirer des candidats, sont toutes partenaires de l’UFA…