Cafebabel.com, site participatif de l' "eurogénération" (la génération Erasmus), fête ses dix ans et a toutes ses dents…
Le 1er février 2001, une poignée d'étudiants Erasmus à l'Institut d'Etudes politiques de Strasbourg décident de créer cafebabel.com, le site de "l'eurogénération" pour qui l'Europe est, tout simplement, une évidence. Après avoir vécu dans plusieurs pays de ce Vieux Continent auquel ils s'identifient, ils sont convaincus qu'il a bien besoin d'un coup de neuf. Ils créent une association à but non-lucratif, et c'est parti. Ils activent leur réseau européen de jeunes journalistes dans tous les pays de l'Union européenne, et, comme il faut quand même financer leur projet, ils obtiennent quelques subventions.
Dix ans plus tard, cafebabel a fait école, comme l'explique Alexandre Heully, co-fondateur et directeur de la publication de Cafébabel:
Cette nouvelle génération de médias a fait des petits: Euradionantes en France, Cineuropa en Belgique, Europocket TV en Espagne, Europe&Me en Allemagne, ou encore les Euros du Village. Ces médias citoyens, chacun avec sa spécificité et sur des supports web, papier radio ou vidéo, parlent d'Europe à leur manière".
L'Europe n'est pas froide et distante
Il se souvient qu'il y a dix ans "les sceptiques professaient l'inexistence d'une opinion publique européenne, et déploraient le désintérêt des citoyens pour une actualité européenne et transnationale. Aujourd'hui, nous sommes là pour démontrer que l'Europe n'est pas une construction institutionnelle froide et distante, c'est aussi le lieu où s'exprime une nouvelle génération".
Cafébabel a des rédactions locales réparties dans 21 pays avec une rédaction centrale à Paris. Mais contrairement à Myeurop, Cafébabel, média participatif à part entière, fait exclusivement appel à des contributeurs bénévoles qui écrivent et traduisent les articles de ce site magazine. Cela permet de réduire considérablement les dépenses.
Le financement du site repose sur son statut d’association. Il permet à Cafébabel d'être subventionné par des institutions européennes, régionales, par des fondations privées …
Un modèle économique différent de celui de Myeurop, mais une conviction commune : en 2011, encore plus qu'en 2010, l'information ne peut plus se limiter aux contextes strictement nationaux.