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L’extrême droite néerlandaise confirme sa force politique

jeudi, 3 mars, 2011 - 15:35

Lors des élections provinciales du 3 mars, le Parti de la Liberté (PVV) du politicien anti-islam Geert Wilders a encore remporté un succès en récoltant 12% des voix aux élections régionales, prémices à son entrée au Sénat.

Après être devenu la troisième force politique des Pays-Bas en 2010 lors des élections législatives avec 16% des voix, le PVV s'est encore fait remarqué lors du scrutin provincial d'hier. Selon la presse néerlandaise qui a publié les premiers résultats, il obtient 12,4%, faisant ainsi son entrée dans les assemblées de provinces (le parti a été créé en 2006).

Victoire en demi teinte pour les libéraux

A l'inverse, les Chrétiens-démocrates (CDA) se sont effondrés passant de 25% des voix en 2006 à 14,2%. Les socialistes ont obtenu 17,3% des voix, restant stable par rapport au précédent scrutin de 2006.

Les vainqueurs sont les libéraux du VVD, dont le Premier ministre actuel Mark Rutte est issu. Mais avec 19,6%, la victoire n'est que partielle. Gouvernant via une coalition minoritaire (avec la CDA) et le soutien extérieur du parti de Geert Wilders, les trois partis ne devraient pas obtenir une majorité au Sénat. En effet, ne votent aux élections sénatoriales, que les élus provinciaux. Selon les prévisions, ils ne pourraient prétendre qu'à 35 sièges sur les 75. Les élections des sénateurs auront lieu d'ici trois mois.

Le PVV s'installe

La première chambre dispose d'un droit de veto législatif ce qui forcera le gouvernement à négocier chaque loi et réforme avec l'opposition, alors que le VVD a remporté les dernières élections législatives avec un programme de droite libérale et de réduction des dépenses de l'État. Le parti du très médiatique Geert Wilders devra aussi réduire ses ambitions en terme de législation anti-immigration.

Mais ce score de 12,4%, après celui de 15,8 en 2010 démontre qu'il a su fidéliser une part non négligeable de l'électorat, dans un pays à l'échiquier politique très éclaté. Ses thèses anti-islam (le Coran est comparé à Mein Kampf) et anti-immigrants semblent fonctionner dans un pays auparavant réputé pour sa tolérance.




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