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Confiance zéro des Européens dans leurs gouvernements

mardi, 15 mars, 2011 - 17:44

Français, Allemands, Espagnols et Polonais estiment que leurs dirigeants sont incapables de prendre les bonnes décisions pour surmonter la crise économique. Seuls les Anglais accordent encore un semblant de crédit à David Cameron. La porte ouverte à la montée des extrémismes?

Les Français, les Espagnols, les Allemands et les Polonais ne font plus confiance à leurs gouvernements pour relancer l'économie dans leur pays et améliorer la situation. Une petite minorité d'Anglais veut néanmoins encore croire que l'équipe de David Cameron peut mettre en œuvre une politique anti-crise efficace.

Des dirigeants incapables

Selon une enquête menée auprès de 5000 personnes dans ces cinq pays, par l'institut IMC Research pour The Guardian et plusieurs journaux européens, non seulement les gouvernants n'inspirent plus confiance, mais c'est la classe politique dans son ensemble qui apparait profondément discréditée car n'agissant pas "avec intégrité et honnêteté" dans l'intérêt des citoyens.

Ainsi, seulement 6% des personnes interrogées dans l'ensemble de ces pays accordent "une grande confiance" à leurs dirigeants politique pour sortir leur pays de l'ornière. A l'inverse, 8 personnes sur 10 environ (les variations suivant les pays sont infimes) ont perdu toute illusion concernant la capacité de leurs gouvernements à trouver des solutions crédibles et efficaces.

Mauvaise gestion de crise

Cette défiance quasi générale se cristallise sur le problème de la dette. Accusés d'avoir endetté leur pays, les responsables gouvernementaux ne sont pas jugés crédibles quand ils affirment, maintenant, vouloir la réduire. Les Français sont les plus sceptiques. 84 % estiment que leur gouvernement continue de jeter l'argent public par les fenêtres et 73% qu'il en emprunte trop.

Les Britanniques sont un peu moins sévères avec le gouvernement Cameron (26% lui font encore vraiment confiance) qui a joué la carte de la rigueur à tout crin depuis son arrivée au pouvoir au printemps dernier.

Désabusés

Les Français, Espagnols, Allemands et Polonais vont sans nul doute faire payer cher lors des prochaines consultations électorales les partis des majorités sortantes. Mais n'ayant également guère confiance dans les partis d'opposition, bon nombre d'entre eux risquent au mieux de s'abstenir de voter et, au pire, de se laisser séduire par les partis extrémistes.




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