En Flandre, les parents candidats à l’adoption d’un enfant marocain devront d’abord prouver qu’ils sont musulmans.
Les Flamands pourront bientôt adopter des enfants marocains. A une condition: les parents candidats devront prouver qu’ils sont musulmans avant d’obtenir la charge de l’enfant. Exactement comme en Wallonnie, où le Maroc est déjà inscrit sur la liste des pays ouverts à l'adoption.
Pour l'heure, deux "dossiers pilotes" seulement ont été lancés et un autre est en cours de traitement. Les trois famillles d'accueil sont toutes de confession musulmane.
"La décision finale est prise par les orphelinats marocains", explique Annelies De Prest, la directrice de l’agence d’adoption Semences de Joie qui travaille de près avec le Maroc et a obtenu la permission du gouvernement flamand de piloter les trois dossiers. La Flandre ne peut donc choisir d’abroger cette règle.
Nous demandons seulement à un pays proposant des adoptions de signer la Convention internationale de La Haye. Si un pays impose ensuite une restriction, nous ne pouvons rien faire d’autre que de la respecter,
précise le porte-parole du ministre flamand du Bien-être, Jo Vandeurzen.
Des délais d'attente moins long
Annelies De Prest explique que la procédure pour adopter un enfant du Maroc est très similaire à celle d'autres pays. Le temps d'attente pourrait toutefois être relativement moins long puisque seuls les parents musulmans peuvent soumettre une demande.
L’expérience des trois familles à l'essai fera l’objet d’un rapport de l’autorité centrale flamande en matière d’adoption, Kind en Gezin (Enfant et Famille), qui décidera alors d'ouvrir ou non un nouveau canal d’adoption au Maroc.