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Un anglais sur dix trop gros pour voir son pénis !

lundi, 27 juin, 2011 - 13:44

Les Etats-Unis terre de malbouffe et l’Europe continent de la gastronomie ? Pas si sûr ! Plus de la moitié (50,1%) de la population adulte des pays européens est en surpoids ou obèse. En tête du classement, la Grande-Bretagne où un homme sur dix ne peut pas voir son pénis à cause de sa bedaine.

Au sein de l’Union Européenne, 15,5 % des adultes sont désormais atteints d’obésité, une proportion qui ne cesse d'augmenter. Durant les vingt dernières années, leur nombre a plus que doublé aux Pays-Bas (passant de 5% à 11%), en Espagne (de 7% à 15%), en Finlande (de 8% à 16%), ou encore en Islande. Mais, c'est au Royaume-Uni, où 24,5% des adultes sont obèses, que le phénomène est le plus alarmant. Avec, parfois, des conséquences surprenantes.

"Where's willy ?"

D’après une étude menée la société LighterLife, spécialisée dans les méthodes destinées à la perte de poids, un britannique sur dix ne peut pas voir son pénis à cause de sa bedaine :

43% disent ne pas avoir vu leur pénis depuis deux ans sans l'aide d'un miroir ou s'être contorsionné, et 16% ne se souviennent même pas de la dernière fois où ils l'ont aperçu",

nous apprend l’étude. La consommation élevée d’alcool, les mauvaises habitudes alimentaires et le manque d’exercice sont à l’origine de ce drame très masculin.


"Mangez bougez"

Dans un rapport de l’université d’Oxford pour la Fondation britannique du cœur, l’augmentation de la consommation de nourriture ces quinze dernières années aurait normalement du provoquer une hausse de poids de 4,7kg en moyenne chez les Britanniques. Normalement, car la réalité est tout autre. Les femmes pèsent ainsi 5,4kg de plus et les hommes 7,7kg de plus qu’en 1990. A l’origine de cette hausse ? Principalement les "comportements sédentaires" avance l’étude.

Tam Fry, du Forum national sur l’obésité, estime quant à lui que "tant qu’aucune législation ou régulation n’est mise en place sur la quantité de gras, de sucre et de sel utilisés dans la nourriture préparée, nous ne verrons pas la fin de l’obésité". Le rapport santé de l’OCDE de 2010 classe ainsi 24,5% des Anglais comme obèses. Un chiffre qui a été multiplié par 2,5 depuis 1987 où ils n’étaient que 10% de la population. Au total, ce sont plus de la moitié des Britanniques qui ont des problèmes de poids aujourd’hui, obésité et surpoids confondus.

Hivers difficiles

Le Nord du Royaume-Uni, globalement plus pauvre que le reste du pays, est le plus touché. En Ecosse, 19,8% des élèves de primaires sont en surpoids, 8% obèses et 3,9% sévèrement obèses. Actuellement, 3 400 personnes y meurent chaque année à cause de problèmes liés à leur surpoids. Un coût direct pour le système de santé estimé à £175 millions (195 millions d’euros) – soit 2% du budget total du système de santé écossais. Les coûts indirects, liés par exemple aux arrêts maladie, sont estimés à £282 millions supplémentaires.

Si la tendance se poursuit, 40% de la population écossaise sera obèse d’ici à 2030 et la facture pourrait alors atteindre les £3 milliards, ce qui "aura des conséquences directes sur la capacité de la nation à obtenir une croissance économique viable", assure Nicola Sturgeon, la responsable de la santé au gouvernement écossais. D’où le désir de

faire bien plus: la solution réside dans le changement de notre environnement, de la promotion du gain de poids à travers la publicité à celui qui soutient des choix de vie sains".

Conséquences économiques

L’OCDE a déjà constaté une augmentation générale des coûts de santé publique dans tous les pays-membres, augmentation souvent plus élevée que la croissance économique du pays. Entre 1998 et 2008, la part des dépenses de santé dans le PIB a augmenté d’un point en en moyenne, passant de 7,3% à 8,3%. Dans plusieurs pays européens, le coût de l’obésité a déjà atteint 5% des dépenses de santé publique note le projet européen de lutte contre l’obésité Lipgene.

En raison d’un temps de latence entre l’apparition de l’obésité et des problèmes de santé qui lui sont liés, les effets n’ont pas encore été pleinement supportés par les pays-membres. Mais l'explosion des cas qui a pu être observée ces deux dernières décennies indique que l’augmentation ne va pas tarder à se faire véritablement ressentir. 


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