Le danger terroriste persiste en Allemagne et aux Etats-Unis à la veille du 10ème anniversaire des attaques du 11 septembre. La "guerre à la terreur" et son lot de victimes collatérales aussi: l’OTAN reconnaît avoir tué un journaliste en Afghanistan; des soldats britanniques, accusés de la mort d'un irakien ont été suspendus.
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L’Allemagne se savait menacée par un attentat, elle en a trouvé la confirmation jeudi 8 septembre. La police berlinoise a procédé à l’arrestation de deux suspects habitant le sud de la capitale.
Ils sont soupçonnés de préparer une attaque depuis que deux entreprises allemandes ont signalé l’achat inhabituel d’importantes quantités de coussins réfrigérants par des particuliers. Mêlée à de l’acide, la substance chimique qu’ils contiennent peut faire office d’explosif.
L’un des suspects est un Allemand d’origine libanaise de 24 ans ; l’autre vient de la bande de Gaza et est âgé de 28 ans. C’est donc trois jours avant la date fatidique du 11 septembre que l’attentat a été déjoué, le huitième en Allemagne depuis les attaques du 11 septembre 2001. Le pays prévoit d’élever son seuil d’alerte au plus haut niveau.
Des menaces d'attentat jugées "crédibles" aux Etats-Unis
L’Allemagne n’est pas la seule à être sur ses gardes. Aux États-Unis, l’inquiétude grandit à l’approche de l’anniversaire des dix ans de la tragédie. D’autant que, d’après les renseignements obtenus au Pakistan lors du raid pour exécuter Ben Laden, "Al-Qaida a montré un intérêt pour les dates importantes et les anniversaires", a expliqué le département à la Sécurité intérieure.
Les services de sécurité américains ont fait état jeudi d’une menace d’attentat "crédible, mais pas confirmée". Selon des services de renseignement cités par la chaîne ABC, au moins trois personnes venant d’Afghanistan dont un Américain, seraient entrées par avion sur le sol américain au mois d'août pour réaliser un attentat à la voiture piégée à New-York ou Washington.
Un haut responsable de la Maison Blanche a indiqué que le président Obama "a demandé à la communauté de l'antiterrorisme de redoubler d'efforts en réaction à cette information digne de foi mais non confirmée".
L’OTAN a tué un journaliste de la BBC en Afghanistan
Les faits remontent à juillet et l’OTAN s’est finalement décidée, hier, à admettre sa responsabilité dans la mort du journaliste de la BBC, l’Afghan Ahmed Omed Khpulwak, 25 ans:
A l'issue d'une enquête approfondie, il a été établi que le journaliste a été tué en raison d'une confusion sur la personne. M. Khpulwak a été tué par le tir d'un membre de l'ISAF (International Security Assistance Force) qui a cru qu'il était un rebelle qui constituait une menace et était sur le point de faire sauter un engin explosif artisanal.
Le journaliste travaillait depuis plusieurs années pour la BBC dans le sud de l’Afghanistan.
"Violences gratuites" et mortelles de l’armée britannique
Huit ans après les faits, un rapport interne aux forces armées du Royaume-Uni met en lumière la responsabilité de soldats de Sa Majesté dans le décès de Baha Moussa, un réceptionniste d’hôtel à Bassora, dans le sud de l’Irak, placé en détention à la suite d'un contrôle de routine.
En 2007 déjà, un militaire avait été condamné dans cette affaire. Un an plus tard, le gouvernement britannique accepta de verser 2,8 millions de livres (3,2 millions d’euros), à la famille du défunt. Le dossier a été ré-ouvert cette semaine à la faveur de cette enquête interne, qui pointe les responsabilités (soldats et hiérarchie), et décrit les "abus violents et lâches" ayant conduit à la mort de ce père de famille de 26 ans.
Les soldats incriminés ont été suspendus.
eCall appelle les urgences en cas d'accident
La Commission veut faire adopter à tous les véhicules légers d’Europe un nouveau système: l’eCall. En cas d’accident de la route grave, le numéro d’appel d’urgence européen, le 112, est composé automatiquement par ce dispositif, qui donne alors la localisation du véhicule. Les blessés n’ont, en effet, pas toujours le réflexe ou la possibilité d’appeler par eux-mêmes les urgences. Selon les estimations, l’eCall permettrait aux secours de gagner 40% de temps en zone urbaine et 50% en zone rurale.
La Commission a adopté une résolution jeudi 8 septembre incitant les États membres à veiller à ce que les opérateurs des réseaux de téléphonie mobile adaptent leur infrastructure au système. Objectif : que celui-ci soit opérationnel en 2015. L'installation de cet équipement coûte actuellement moins de 100 euros.