C'est confirmé, l'Allemagne ne connait plus la crise. Après 3,7% en 2010, la croissance outre-Rhin est restée forte en 2011, avec une hausse de 3% de son PIB, selon l'estimation du très sérieux institut de conjoncture économique Destatis.
Seul léger nuage dans le ciel germanique, la croissance aurait été nettement plus vigoureuse au premier semestre qu'au second. Au dernier trimestre, elle serait même en léger repli, avec -0,3%, selon la Commerzbank.
Autre performance remarquable, comparée notamment à celle médiocre de la France, la réduction du déficit public. Il est passé en un an de 4,3% à 1%. Qui dit mieux?
Mais dans ce concert de bonnes nouvelles, Angela Merkel ne manquera pas de souligner que l'on fait un mauvais procès à son pays en l'accusant "d'importer" une croissance dopée par ses exportations massives en Europe et principalement dans la zone euro.
Trou d'air passager?
Faux affirme Destatis. En 2011, l'activité économique profite, entre autres, d'une reprise de la consommation de ménages allemands, en hausse de 1,5%, contre seulement 0,6% l'année précédente. La baisse du chômage est également un facteur favorable (7%, fin 2011).
Reste maintenant à savoir si le trou d'air de la fin de l'année dernière ne sera que passager. Pour les trois premiers mois de 2012, la Commerzbank prévoit, de nouveau, une croissance atone (0,2%).
Tout est maintenant une question de timing. Le redémarrage de l'économie américaine, s'il se confirme, serait un atout considérable pour l'industrie allemande, notamment automobile, les Etats-Unis étant un marché important pour les berlines allemandes.