Mettre Poutine hors jeux olympiques
Plusieurs députés britanniques estiment que la Russie doit aller "plus loin, plus haut, plus fort" en matière de droits de l'Homme. Faute de quoi, Vladimir Poutine ne devrait pas être le bienvenu à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres, le 27 juillet prochain.
A l'approche des JO, le grand jeu des pressions diplomatiques et des menaces de boycott a commencé. Déjà, l'Inde songe très sérieusement à ne pas envoyer de sportifs pour protester contre la présence de l'entreprise Dow Chemical, responsable de la tragédie de Bhopal en 1984 (15.000 morts estimés), dans les rangs des sponsors officiels.
Des parlementaires britanniques ont, eux aussi, décidé de profiter de la caisse de résonance des Jeux pour mettre la pression sur Poutine, premier ministre en poste et probable futur Président.
En 1980, Mme Thatcher a eu le cran de refuser la participation britannique aux Jeux olympiques de Moscou [suite à l'invasion soviétique de l'Afghanistan]. Je pense que M. Cameron, s'il veut imiter la Dame de fer, doit dire non à M. Poutine,
assure Denis McShane, l'ancien ministre (travailliste) en charge de l'Europe, à l'origine de cette fronde diplomatique.
Il souhaite envoyer un "signal fort" à l'exécutif russe, alors que Sotchi, sur la mer noire, accueillera les JO d'hivers de 2014.
Business as usual
Le Parlement devrait également appeler le Royaume-Uni à imposer des interdictions de visas pour les fonctionnaires russes impliqués dans la mort de l'avocat Sergueï Magnitski, décédé en prison il y a deux ans. Ce dernier avait accusé le ministère de l'Intérieur russe d'avoir détourné pour 200 millions de livres des taxes versées au gouvernement russe par Hermitage Capital, une société de gestion d'actifs.
Les États-Unis et plusieurs pays européens ont déjà interdit de territoire 60 hauts responsables russes impliqués dans cette affaire, rappele le Guardian, mais le gouvernement britannique a jusque-là refusé d'en faire autant, de peur de pénaliser les entreprises britanniques qui font des affaires en Russie.
Repéré sur The Guardian : UK's should tell Vladimir Putin he is not welcome at Olympics'