Le curé de Besana avait dit à ses ouailles qu'il partait en retraite. En fait, il était en croisière sur le Costa Concordia. Piégé par Facebook, il fait pénitence, enfermé chez lui pour échapper à la vindicte de ses fidèles.
"Un accord historique" pour Adoc, l’association nationale de consommateurs italiens. L’armateur du Costa Concordia a promis d'indemniser les survivants du naufrage à hauteur de 14.000 euros.
Tous les passagers sont concernés, y compris Don Massimo Donghi, le curé de Besana in Brianza, un village situé dans le nord de l’Italie.
Car le curé était bien à bord du Costa Concordia la nuit du drame. Ce prêtre au regard souriant caché derrière des petites lunettes métalliques, avait décidé de s’offrir un petit "break" en compagnie de sa nièce et de sa grand-mère.
Jusque là, rien d’anormal. Sauf que le Don avait expliqué à ses ouailles avant de partir en croisière, qu'il s'absentait pour faire une "retraite spirituelle".
L'initiative avait émerveillé ses paroissiens qui vénéraient ce saint homme à la recherche d’un peu de silence et de paix, pour être plus proche de Dieu. Quelle ne fut donc pas leur surprise en découvrant que le prêtre ne s'était pas retiré dans un couvent mais voguait avec sur un somptueux navire de croisière.
Le secret a été éventé par Facebook. Pour rassurer ses proches et ses amis, Elisabetta, la nièce du Don qui avait pu monter dans une chaloupe avec sa grand-mère et son oncle, c'est-à-dire le curé, a posté un message dès son arrivée sur l’ile du Giglio:
Oncle Massimo et mamie Imelda ont réussi à monter dans la première chaloupe après l’impact"
La nouvelle a rapidement fait du buzz. La presse italienne se gausse du prêtre en ne manquant pas de comparer la rigueur d’un monastère aux splendeurs des navires scintillants de la compagnie Costa Croisières.
Et, à Besana in Brianza, les paroissiens trompés réclament des explications. Que le Don dans l’immédiat, refuse de donner.
Enfermé chez lui, loin de la fureur, le curé fait, cette fois, vraiment retraite. L’affaire étant déjà remontée à l’évêché, Don Massimo Donghi pourrait être expédié à titre de punition, dans un monatère.
En attendant d’en savoir plus sur son sort, le curé a peut-être décidé de calmer la colère de ses ouailles et de ses supérieurs en faisant don des 14.000 euros qui vont lui être remis par Costa Croisières à quelques bonnes œuvres. Charité bien ordonnée commence par soi-même.