Syndicate content

L’immigration sauve l’Italie du déclin démographique

mercredi, 22 février, 2012 - 15:19

Les Italiens vivent de plus en plus vieux et sans enfants. L'immigration permet néanmoins d'éviter le dépeuplement de la péninsule. Un projet de loi propose de remplacer le "droit du sang" par le "droit du sol" pour acquérir la nationalité italienne.

Sans les immigrés, l'Italie se dépeuplerait. Selon les dernières données démographiques publiées par l'Institut italien de statistique Istat, au 31 décembre 2011, 60,856 millions de personnes vivaient dans la péninsule, dont 4,86 millions d'étrangers.

Des étrangers qui compensent le déclin démographique. La population italienne a diminué de 65.000 personnes en 2011, alors que dans le même temps, 289.000 personnes n'ayant pas la nationalité italienne se sont installées dans le pays. Ces non-Italiens vivant en Italie représentent 8% de la population totale.

Ainsi, pour augmenter le nombre d'Italiens, 100 parlementaires ont déposé une proposition de loi afin de remplacer "le droit du sang" pour acquérir la nationalité italienne par le "droit du sol". Une initiative soutenue par le président de la République, Giorgio Napolitano. Le chef de l'Etat estime que nier le droit de devenir Italiens aux enfants nés en Italie est une "absurdité".

1.700 centenaires

Des enfants italiens qui seront également bienvenus pour rajeunir une population vieillissante. Aujourd'hui, "l'Italie compte 143 personnes âgées (+ de 65 ans) pour 100 jeunes (- de 15 ans) et a l'un des taux de natalité les plus faibles de l'Union européenne, ce qui en fait le deuxième pays le plus vieux de l'UE derrière l'Allemagne" indique Istat. Ainsi, 20,6% de la population totale a plus de 65 ans (16,7% en France) et 6,1% plus de 80 ans.

"Le nombre de personnes âgées de plus de cent ans augmente aussi et il est estimé à quelque 1.700 personnes, ajoute l'institut.

Ils seraient même "environ 600" à avoir plus de 105 ans, la palme de la longévité étant détenue par un Vénitien de 113 ans. L'espérance de vie est une des plus élevées d'Europe, avec 79,4 ans pour les hommes, soit près de deux ans de plus que les Français, et 84,5 ans pour les femmes, comme les françaises (84,4 ans).

Pas de divorce à l'italienne

Plus vieux, mais seuls. Le taux de fécondité des femmes vivant en Italie n'est que de 1,41 enfants (2,01 en France). C'est l'un de plus bas d'Europe. Il remonte cependant légèrement ces dernières années, grâce aux femmes n'ayant pas la nationalité italienne.

Autres enseignements de cette étude: il y a 4,2 mariages pour 1000 habitants en Italie (3,9 en France) et davantage au sud qu'au nord. L'Italie reste avec l'Irlande le pays ayant le plus faible taux de divorces (0,8 pour 10 000 habitants comme en Irlande, contre 2,1 en France). 




Pays