La fuite d'eau radioactive sur une pompe de refroidissement du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly, survenue le 5 avril, a été maîtrisée. Si l'incident est classé seulement niveau 1 par l'ASN, il relance le débat autour de la sûreté des centrales françaises, et européennes.
Dans la nuit du 5 au 6 avril, les équipes de la centrale de Penly ont réussi à maîtriser la fuite d'eau sur le joint de la pompe du circuit primaire de refroidissement du réacteur en faisant baisser la pression et la température de ce circuit. […] Cet évènement, qui n'a pas perturbé le refroidissement du réacteur, n'a eu aucune conséquence sur l'environnement".
Le communiqué d'EDF publié ce matin se veut rassurant, l'incendie et la fuite d'eau sur l'un des réacteurs de la centrale nucléaire normande de Penly sont terminés. Les équipes vont maintenant procéder à une inspection minutieuse du réacteur en question pour "comprendre ce qui s'est passé dans le détail".
Sur son site internet, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) cherche aussi à calmer les esprits. "Cet incident n’a eu aucune conséquence sur l’environnement", peut-on ainsi lire. L'autorité indépendante, chargée du contrôle des questions liées au nucléaire, indique par ailleurs que l'incident a été classé au niveau 1 sur l'échelle internationale de gravité des incidents ou accidents nucléaires (INES), le plus bas des sept grades.
"C'est jamais grave"
Du côté des politiques, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts Cécile Duflot a évoqué pour sa part un "incident très sérieux", fustigeant le "manque de transparence" en France dans ce domaine.
Le nucléaire à la française – et le nucléaire en général – c'est toujours ça, il faut tirer très fort sur la ficelle [pour avoir des informations]. On essaye toujours de dire: 'C'est pas grave, c'est pas grave'. C'est jamais grave".