Heurtés de plein fouet par la crise, plus de 40% des Européens envisagent de ne pas partir en vacances cet été. Un chiffre en forte augmentation par rapport à 2011, particulièrement chez nos voisins Espagnols et Italiens.
L'été approchant à grands pas, beaucoup commencent à réfléchir à quoi mettre dans leurs valises. Mais d'après le baromètre Ipsos / Europ Assistance publié le 24 mai, ces vacanciers sont bien moins nombreux qu'en 2011. En Europe, seulement 58% des habitants ont l’intention de partir au moins une fois en vacances entre les mois de juin et septembre, soit une baisse de huit points par rapport à l'année précédente. Principal coupable ? La crise, bien évidemment.
Plus bas niveau de départs en vacances
En 12 ans d'existence, le baromètre — basé sur une enquête auprès de plus de 3 500 Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens — n'a jamais été aussi bas. "On constate une vraie rupture", souligne Martin Vial, le directeur général d'Europ Assistance.
Les intentions de départs d'été étaient jusque-là toujours comprises entre 60 % et 66 %. Mais cette année le chiffre est tiré vers le bas par les Italiens, les Espagnols et les Anglais, qui ressentent fortement les effets de la crise."
Les pays où la situation économique et sociale est plus difficile sont effectivement les plus touchés par cette baisse. En tête donc, les Italiens, qui sont 63% à avoir l'intention de partir en vacances contre 78% l’an dernier. La chute est aussi dure pour les Espagnols qui ne sont plus, comme les Britanniques, que 51% à envisager s'évader pour la période estivale.
Les Européens se serrent la ceinture
Qui dit vacances, dit dépenses. Si le budget moyen consacré par les Européens ne diminue que de 20€ par rapport à 2011 et s'établit à 2 125€, les disparités en fonction des nationalités sont impressionnantes. Quand les Italiens pensent réduire cette enveloppe de 554€, les Allemands ont eux l'intention d'y ajouter 229€. La crise n'est pas la même chez tout le monde.
Reste encore à choisir une destination. Si l'année dernière le facteur de choix principal était le climat, les turbulences économiques ont redistribuées les cartes : le budget devient l'élément principal à prendre en compte. Pour 44% des Européens, c'est le facteur "essentiel" devant le climat à ex aequo avec les risques d'attentats, pour 42% des interrogés.
Europe, calme et volupté
L’Europe reste donc la meilleure des solutions. Pour 80% des interrogés, c'est LA destination pour cet été. Et si près de la moitié des Européens envisagent de rester dans leur pays, ceux qui veulent changer d'air au delà de leurs frontières s'envolent vers la France qui redevient cette année la destination touristique favorite, devant l'Italie et l'Espagne.
Crise ou pas crise, le repos reste le critère le plus recherché pour la majorité des Européens. Sans grande surprise, les vacances idéales sont avant tout des vacances tranquilles et reposantes pour 61% des interrogés avant d’être des vacances de « découverte » (36%).
Un classement commun à tous les pays. Tout comme le fait que "vacances" riment avec "plage". Près des deux tiers des Européens comptent en effet partir au bord de la mer à l'été 2012 plutôt qu'à la montagne (16%) ou la campagne (15%). Sûrement dans l'espoir de noyer la crise…