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Fête de la musique en France et ailleurs

jeudi, 21 juin, 2012 - 13:00

Gratuite, populaire, confondant les âges et les goûts, la fête de la musique célèbre son trentième anniversaire aujourd'hui. Née en France, cette manifestation culturelle s'est vite exportée chez nos voisins. Tout un programme en musique !

Orchestre classique à Budapest, DJ electro à Milan, punk rock à Athènes, métal à Luxembourg, hip-hop à Paris: la nuit la plus courte de l'année se fête en musique aux quatre coins de l'Europe. Un rendez-vous souvent synonyme de belles découvertes sonores qui a très largement dépassé les frontières françaises depuis sa création en 1982.

A l'époque, une étude sur les pratiques culturelles des Français avait retenu l'attention de Jack Lang, alors Ministre de la culture : cinq millions de personnes, dont un jeune sur deux, jouent d'un instrument de musique. Quelques semaines plus tard, la fête de la musique est lancée avec un mot d'ordre qui reste d'actualité : "Faites de la musique, Fête de la Musique" !

Une réussite française qui s'exporte bien

En 1985, dans le cadre de l'année Européenne de la Musique, l'expérience est tentée ailleurs en Europe, notamment à Athènes où le coup d'envoi des festivités est donné par François Mitterrand, alors Président de la République.

Sous l'impulsion des Alliances françaises, des services culturels des Ambassades de France, des Instituts et des Centres culturels français, la fête de la musique s'exporte petit à petit dans d'autres villes du continent.

Dix ans plus tard à Budapest, Jean-François Miller, alors représentant de la coordination nationale française, arrive à réunir des partenaires de l'Europe entière et crée le Réseau Européen de la Fête de la musique. Avec ces nouveaux collaborateurs, une charte est signée, reprenant les principes fondateurs de la Fête de la Musique : gratuité des concerts, soutien des collectivités locales, ouverture à tous.

Elle entre dans les prisons, partage la vie des malades et du personnel à l’hôpital, rapproche les établissements scolaires et les écoles de musique, établit des liens et des échanges entre la ville et la banlieue, irrigue les communes rurales, valorise le travail de plusieurs mois ou de toute une année d’un individu, d’un groupe, d’une association ou de toute une communauté"

peut-on lire sur la page consacrée à l'événement sur le site du Ministère de la Culture.

Des partenaires toujours plus nombreux

En France comme à l'étranger, c'est l’ADCEP (Association pour le Développement de la Création – Etudes et Projets) qui veille au développement et au bon déroulement de cette fête devenue internationale.

La Communauté Wallonie-Bruxelles a été une des premières municipalité à s’associer à la France pour former ce réseau européen. Depuis, le réseau s’est étoffé et compte aujourd’hui 16 partenaires : Berlin, Communauté française Wallonie-Bruxelles, Barcelone, Saragosse, Paris, Budapest, Rome, Naples, Senigallia, Milan, Luxembourg, Santa Maria da Feira, Prague, Liverpool, Lausanne, Istanbul.

La fête est présente dans 28 pays d’Europe dont l'Allemagne, l'Arménie, la Belgique, l'Espagne, la Hongrie, l'Italie, le Luxembourg, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suisse et la Turquie.

Cette année à Pristina au Kosovo, onze scènes ont étés mises en place dans divers lieux de la ville : centre-ville, centre commercial, prison, école, mosquée, église, musée.

Quelques souvenirs mémorables

En 2011, l'Italie a fêté les cent cinquante ans de son unification. Pour l'occasion, la Fête de la musique a été intégrée aux festivités officielles. Le thème était ambitieux : '150 concerts pour l'Unité d'Italie'. Les festivités ont mobilisé plus de 1500 musiciens à Rome. Tous gratuits, ces concerts se sont tenus dans plus de 70 places, rues, instituts culturels, églises, musées ou sites archéologiques avec une large variété des genres.

Après avoir annulé son concert à Bercy en 2000, le groupe de rock anglais Oasis s'était rattrapé quelques semaines plus tard en venant enflammer la Place de la République à Paris pour la Fête de la musique. Plus de 20 000 personnes ont assisté au concert.

En 1998, deux anniversaires ont donné à la Fête de la Musique un caractère particulier : les 50 ans de la Déclaration universelle des Droits de l’homme et le 150ème anniversaire de l’Abolition de l’esclavage, célébré notamment par un défilé de 400 percussions dans les rues de Paris. A cela s’ajoutait la Coupe du Monde de football : ce soir là, l'Iran avait battu les Etats-Unis lors d'une rencontre historique entre les deux nations ennemies.




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