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Le zèle antiterroriste britannique dénoncé dans un film d’animation

lundi, 29 avril, 2013 - 11:22

Une jeune Britannique, interpellée pour avoir filmé un contrôle policier dans le métro de Londres, a attaqué la police en justice. De l'argent qu'elle a reçu au titre du réglement à l'amiable, elle a tiré un film, qui dénonce le zèle policier et les abus de la législation anti-terroriste dans son pays. [VIDÉO].

C’est l’histoire d’une jeune britannique tenace, et de son combat pour ses droits. Un combat que Gemma Atkinson mène désormais en image, avec un film animé qui raconte ses mésaventures (voir ci-dessous).

Nous sommes en 2009, à Londres. Gemma Atkinson prend le métro avec son boyfriend quand celui-ci est contrôlé par la police. Elle dégaine alors son téléphone portable et commence à filmer la scène. Problème: le Counter-Terrorism Act, adopté un an auparavant, interdit désormais de prendre en photo ou de filmer un policier dans l'espace public. La jeune fille est alors interpellée, menottée et menacée d’arrestation par les policiers.

Révoltée, elle décide de porter l’affaire devant la justice. En 2010, la police métropolitaine préfère finalement régler l’affaire à l’amiable. Mais Gemma Atkinson a de la suite dans les idées. L’argent qu’elle en retire, cette jeune réalisatrice et productrice décide donc de l’investir: elle produira un film, 'Act of Terror' (7minutes):


© actofterrordocumentary.com

Pour Gemma Atkinson, cette vidéo, déjà reprise par certains grands médias britanniques comme le Guardian, doit être une piqure de rappel, alors que plus grand monde ne parle de la batterie de lois anti-terroristes adoptées depuis le 11 septembre 2001, puis dans la foulée des attentats de Londres en 2005. Un Terrorism Act jugé ultra répressif, disproportionné et portant atteinte aux libertés individuelles.

Entre 2000 et 2008 au Royaume-Uni, les pouvoirs de l’Etat en termes de lutte contre le terrorisme et de surveillance n’ont cessé de croître, validés par 5 textes de lois. Parmi les pratiques policières dénoncées par les défenseurs des droits, l’une des plus décriée demeure celle du "stop and search", instaurée par l’article 44 du Terrorism Act de 2000 et qui permet à la police d’interpeller et de fouiller n’importe qui sur la voie publique, sans devoir se justifier.




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