Chiffre du jour: 720.000, c'est le nombre de logements vacants en Allemagne selon le dernier recensement. Un chiffre en baisse, qui cache de profondes disparités.
Selon le dernier sondage en date, 720.000 logements sont inoccupés en Allemagne. Selon Volker Eichener, recteur de la EBZ Business School de Bochum, interrogé par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, cela s'explique en partie par la baisse de la population outre-Rhin. Une baisse importante: l'Allemagne a perdu 1,5 millions de personnes ces deux dernières années, selon le quotidien.
Un parc immobilier vieillissant
720.000 logements vacants: cette abondance laisse penser que le parc immobilier allemand est en grande forme. A première vue seulement. Car si le nombre de logements vacants reste significatif, tous ne sont pas habitables. En effet, selon le dernier recensement, 330.000 logements en Allemagne (près d'1%) ne possèdent ni sanitaires, ni salle de bain.
L'équipement des logements en chauffage est aussi insuffisant. 2,5 millions de logements possèdent un seul chauffage et 200.000 logements en sont totalement dénués. De nombreux logements vides correspondent donc à des appartements ne pouvant pas être reloués.
Un marché attractif… mais inégal
Malgré ces fortes disparités, le marché de l'immobilier en Allemagne reste attractif. Selon le quotidien Die Welt, le nombre de logement vacants se réduit: l'année dernière, ils ne représentaient plus que 3,2% du marché. Pas de quoi s'alarmer:
On ne peut pas parler aujourd'hui en Allemagne d'un besoin urgent de logements",
déclare Reiner Braun, membre du comité directeur d'Empirica.
Par ailleurs, les villes du pays ne sont pas toutes attractives. Il existe encore une grande disparité par régions. Ainsi, ces logements vides représentent 6,5% du parc immobilier à l'Est du pays (Berlin, en tant que capitale, fait figure d'exception), contre 2,7% seulement à l'Ouest. A titre d'exemple, les länder de Hamburg et du Schleswig-Holstein possèdent mois de 2% de logements vides alors que ce chiffre atteint presque 10% en Saxe.
Sans surprise, la baisse progressive des logements non utilisés a conduit en moyenne à une augmentation du prix des loyers, mais là encore les différences entre régions sont réelles. Depuis le début de l'année, les prix ont augmenté de 4,3% au niveau national.