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En Angleterre, les étrangers tirent leur épingle du jeu

mardi, 16 juillet, 2013 - 12:48

La réussite semble sourire aux immigrés en Angleterre. Selon un récent rapport statistique, ils réussissent mieux dans leurs études et bénéficient d'un meilleur emploi à l'arrivée. Les plus qualifiés sont les Américains, les Indiens et les Nigérians.

Voilà une étude qui va faire du mal aux xénophobes anglais. D'après l'Office for National Statistics, les ressortissants étrangers obtiennent de meilleurs diplômes et donc de meilleurs postes que les natifs anglais.

Pire encore, le cliché de l'étranger venu de loin pour profiter des aides sociales est complètement désamorcé, puisque 60% des immigrés âgés de 16 ans et plus travaillent et participent à l'activité économique. Les Britanniques sont à peine au-dessus (61%).

Les diplômes de niveau master sont également plébiscités par les ressortissants étrangers. 38% d'entre-eux l'obtiennent à la fin de leur cursus contre 29% de natifs Anglais:

Environ 50% des citoyens des pays européens et du Canada croient que les immigrés contribuent  peu à l'impôt et sont un lourd fardeau pour l'économie du pays. Mais la migration ne représente ni un gain significatif ni une perte pour les finances publiques",

peut-on lire dans le rapport.

Parmi les secteurs qui embauchent le plus d'immigrés: l'administration, la santé et l’éducation (23%). Le secteur bancaire et la finance ne sont pas en reste (21%). Comparativement, seul 17% des Britanniques, nés au Royaume-Uni, travaillent dans le secteur financier. Ils sont cependant 29% à œuvrer dans l'administration ou en lien avec l’éducation et la santé.

Les plus qualifiés sont les Américains, les Indiens et les Nigérians. Le nombre d'immigrés sur le sol anglais s'élèverait à 7,5 millions de personnes, soit 13% de la population totale.

Stratégie économique

Il faut dire que l'Europe dans son entier tente d'attirer une main d’œuvre hautement qualifiée. La directive "carte bleue européenne" (2009), à laquelle adhère de nombreux pays européens va dans ce sens. Le principe:

  • Faciliter l'admission des ressortissants étrangers en harmonisant les conditions d'entrée et de séjour dans l'Union européenne.
  • Simplifier les procédures d'admission.
  • Améliorer le statut juridique de ceux déjà présents sur le territoire des États membres.

Certains pays européens, victimes de la crise, peinent cependant à intégrer leurs immigrés comme en Europe du Sud. Le taux de chômage des migrants peut y atteindre, selon l'OCDE près de 50%.

Lors d'un récent discours à l'OCDE, Angel Guria, secrétaire générale de l'organisme, avait rappelé que:

Les migrants ont un impact budgétaire neutre (et parfois positif) sur les pays. Dans la plupart des cas, ils contribuent davantage à l'impôt et aux cotisations sociales qu'ils ne touchent de prestations individuelles."

L'OCDE va jusqu'à suggérer aux pays membres de ne pas limiter les programmes d'intégration des migrants:

[Les immigrés] aident les pays à lutter contre les pénuries de main-d’œuvre dues au vieillissement de la population. Les flux migratoires internationaux sont essentiels pour le bon fonctionnement de nos économies."




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