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2014, année de tous les dangers pour l’Europe

vendredi, 3 janvier, 2014 - 14:56

2014 sera riche en événements en Europe. J.O., élections, commémorations du débarquement et de la guerre de 14… Mais pour les Européens c'est surtout l'espoir d'une sortie de crise qui dominera. Le moindre faux-pas entre la France et l'Allemagne pourrait doucher les espoirs d'un redémarrage économique.

Un changement a déjà eu lieu en Europe dans l'indifférence quasi-générale, dès le 1er janvier de cette nouvelle année: la Lettonie est devenue le dix-huitième pays membre de la zone euro. Mais même les Lettons ne sont pas vraiment enthousiastes, ayant peur d'une flambée des prix.

Les 22 et 25 mai, les élections européennes se dérouleront pour élire les députés européens, mais cela ne va pas mobiliser les foules. Près de 390 millions d'Européens seront appelés aux urnes pour choisir la composition du neuvième Parlement de l'histoire de l'UE. Les abstentionnistes, les eurosceptiques et les populistes seront les seuls gagnants.

En France, les élections municipales en mars cristalliseront toutes les rancœurs envers le gouvernement. Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo se battent déjà depuis plusieurs mois pour gagner la bataille de Paris et, pour l'instant, Anne Hidalgo semble avoir une longueur d'avance sur sa rivale, mais rien n'est encore joué.

Le FN espère profiter de la débâcle prévisible du PS pour l'emporter dans plusieurs villes alors que le Front républicain pour faire barrage à l'extrême droite se fissure. L'UMP espère, quant à elle, reconquérir de nombreuses localités perdues lors des dernières municipales. Réponses les 23 et 30 mars.

Poutine sort le grand jeu

Le grand événement de ce début d'année sera incontestablement les Jeux Olympiques à la porte de l'Europe, en Russie, que Poutine veut à son image : majestueux et grandiloquents. C'est à Sotchi, sur les sommets enneigés de la station caucasienne, que vont se dérouler ces dix-sept jours de compétition. Mais les récents attentats commis à Volgograd quelques semaines avant le début de ces jeux peuvent faire craindre le pire pour la sécurité.

D'autant plus que la situation était déjà tendue avant ces attaques, plusieurs pays ayant appelé au boycott en raison du traitement infligé aux minorités en Russie. Un certain nombre de chefs d'Etats, comme Barack Obama et François Hollande, ont d'ailleurs annoncé qu'ils ne viendraient pas pour la cérémonie d'ouverture.

2014 sera également une année de commémorations. Le 6 juin, ce sera le 70ème anniversaire du Débarquement de l'armée américaine sur les plages normandes. François Hollande veut à cette occasion inviter 16 chefs d'Etats, parmi lesquels Barack Obama, Vladimir Poutine, et Elizabeth II.

Quelques mois plus tard, pendant l'été, ce seront les célébrations de la Première Guerre Mondiale qui débuteront. Le président français prépare là encore minutieusement les cérémonies de commémoration et espère rassembler les Français en temps de crise.

Sortie de tutelle pour le Portugal et la Grèce

Plusieurs événements pourraient également diviser les Européens cette année comme le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, le 18 septembre prochain. La plupart des votants sembleraient se prononcer pour le non. Le 8 octobre 2012, un sondage mené par TNS-BMRB pour The Herald rapportait que seuls 28% de la population était en faveur de l'indépendance.
Et puis, il y a l'inconnue ukrainienne. Quelle sera l'évolution de la situation à Kiev où la contestation semble perdre de l'ampleur ces derniers jours, bien que les militants pro-européens ne désarment pas.

La question des migrants, suite au drame de Lampedusa en octobre dernier, devrait encore être un débat majeur en 2014. La pression risque de s'accentuer sur l'Europe, notamment du fait de l'aggravation de la situation en Syrie.
Mais cette année pourrait également être l'année de la sortie de crise en Europe: un accord sur l'union bancaire a été conclu difficilement, lors du dernier sommet européen, et le Portugal, mais aussi la Grèce, ne devraient plus être sous tutelle de la "troïka" (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international).

Reste à savoir comment réagiront les marchés financiers. Le moindre faux-pas ou désaccord entre la France et l'Allemagne pourrait replonger l'Europe dans la crise.




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