Les députés français ont finalement rejeté la disposition permettant d'instaurer une taxe de séjour jusqu'à 8 euros. L'occasion de faire un petit tour d'horizon des "city tax" de grandes villes européennes. Infographie.
L'Assemblée nationale a finalement renoncé à augmenter le plafond de la taxe de séjour dont doivent s'acquitter les touristes en France. Cette mesure avait été proposée par des députés socialistes afin de permettre aux communes d'augmenter jusqu'à 8 euros la taxe de séjour contre les 1,50 euros autorisés actuellement. Une disposition adoptée en première lecture sans que le gouvernement ne s'y oppose.
Le gouvernement soutenu par… l'UMP
Mais Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères également en charge du tourisme, a rapidement fait connaître son opposition au projet, se faisant ainsi le relais des professionnels du secteur.
Le gouvernement a finalement déposé un amendement afin de supprimer cette mesure. Amendement qui a été adopté grâce aux voix… de l'UMP et de l'UDI alors que le PS et les Verts ont voté en majorité contre cet amendement.
L'opposition s'était en effet inquiétée des conséquences d'une telle taxe pour le secteur touristique. Toute réforme à ce sujet a été repoussée à 2015.
Et chez nos voisins ?
Si on peut penser que toutes les communes n'auraient pas choisi d'opter pour le seuil maximal de 8 euros pour leur taxe de séjour, la France aurait quand même été bien partie pour figurer dans le haut du classement européen. Mais avec le plafond actuel de 1,50 euros, elle est plutôt dans la moyenne basse.
Ainsi, à Bruxelles, la taxe de séjour peut atteindre 8,75 euros.
Berlin et Amsterdam, elles, ont opté pour un calcul en fonction du prix de la chambre. Vous devrez ainsi vous acquitter de 5% de votre facture d'hôtel en plus, ce qui peut engendrer un coût supplémentaire conséquent.
D'autres capitales n'ont pas encore instauré de taxe de séjour, comme Londres, mais la question est régulièrement posée.
