Les Britanniques sont appelés à voter pour ou contre le maintien de leur pays dans l'Union européenne. Le gouvernement anglais et les milieux d'affaires tirent la sonnette d'alarme : en cas de Brexit, les conséquences économiques seraient néfastes, tant pour le Royaume-Uni que pour ses voisins européens.
Alors que la campagne autour du Brexit bat son plein, les autorités économiques et politiques européennes ne ménagent pas leurs efforts pour convaincre les électeurs britanniques des effets négatifs d'une potentielle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Si le Royaume-Uni quittait l'Union européenne, il pourrait plonger dans la récession dès 2019. Telle est la mise en garde contenue dans une étude de l'assureur-crédit Euler Hermes, selon laquelle le Brexit « provoquerait un recul considérable de son PIB et une forte dépréciation de la livre sterling, dégradant les chiffres d’affaires et les marges des entreprises britanniques ». Plus de 10 années seraient ainsi nécessaires pour rattraper les conséquences néfastes d'une sortie de l'Union européenne.
Même son de cloche du côté du gouvernement britannique qui, par la voix de son ministre des Finances, George Osborne, prévoit une chute du PIB de 6 % d'ici à 2030. Selon lui, « quitter l'UE équivaudrait à s'automutiler », les familles britanniques étant les premières victimes d'un Brexit. Elles perdraient ainsi l'équivalent de 5 400 euros de revenu par an et par foyer.
Les économies européennes également touchées
Les Britanniques ne seraient pas les seuls à payer le prix d'une sortie de l'Union européenne. Leurs voisins les plus proches seraient également pénalisés : l'Irlande, la Belgique et les Pays-Bas subiraient le plus sévèrement les conséquences d'un Brexit, de par « leurs exportations et leurs investissements croisés avec le Royaume-Uni », selon la même étude.
Les grands pays européens ne sont pas à l'abri. L'économie allemande pourrait perdre près de 7 milliards d’euros d'exportations de marchandises, dont 2 milliards au sein du seul secteur automobile, fleuron de l'industrie d'outre-Rhin. La France ne serait pas non plus épargnée par un potentiel Brexit. Les exportations françaises pourraient accuser des pertes de plus de 3 milliards d'euros. Les secteurs de la chimie ou de l'agroalimentaire seraient les plus touchés.
Les électeurs britanniques se prononceront le 23 juin, par referendum, sur la sortie ou le maintien de leur pays dans l'Union européenne. Le camp du « oui » et celui du « non » font pour l'heure jeu égal, selon les derniers sondages.