Les chiffres du piratage de produits musicaux pour l'année 2014 viennent d'être publiés. Ils confirment le manque à gagner pour l'industrie musicale européenne.
L'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) a rendu, le 24 mai dernier, son rapport sur l'état – et les dégâts – du piratage de musique en Europe. Basé sur les données de la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI), ce rapport révèle que l'industrie européenne du disque a ainsi subi une perte de 5,2% de ses ventes durant l'année 2014. Plus précisément, le piratage de CD a fait perdre 57 millions d'euros (soit 2,9% des ventes) à l'industrie musicale. Le piratage en format numérique est, quant à lui, responsable de 113 millions d'euros de manque à gagner, ce qui équivaut à 8,8% des ventes.
Comparaisons européennes
Selon le rapport de l'EUIPO, l'Allemagne est le pays membre de l'Union européenne qui a le moins souffert du piratage en comparaison des ventes légales. Les ventes se sont élevées à 1,3 milliard d'euros, ce qui en fait le meilleur marché européen. Les contrefaçons ont, quant à elles, représenté un peu plus de 3% des ventes totales. Deuxième sur le podium, le Royaume-Uni, où les ventes de produits musicaux se sont élevées à 1,1 milliard d'euros, pour des pertes dues au piratage estimées à 4,45%.
En France, l'industrie musicale a écoulé pour quelque 700 millions de produits musicaux. 3,7% des ventes ont été perdues en raison du piratage. Le marché italien a permis à 200 millions de produits de se vendre par les canaux légaux, pour un peu moins de 4% de pertes. Enfin, l'Espagne clôt ce classement des pays de l'UE, avec 150 millions d'euros de produits musicaux vendus et plus de 8% de pertes dues au piratage.
Si le septième rapport de l'EUIPO ne prend pas en considération les produits musicaux vendus par les distributeurs et plateformes en ligne, il confirme le manque à gagner subi par l'industrie musicale. Plus généralement, et tous secteurs confondus, les produits piratés et contrefaits représentent jusqu'à 5% des importations réalisées dans l'Union européenne, selon l'OCDE.