Syndicate content

Pression fiscale : la France championne d’Europe

mardi, 26 juillet, 2016 - 16:32

Une étude montre que les salariés français sont les plus taxés d'Europe. Le jour de « libération fiscale », à partir duquel les salariés commencent à travailler pour eux et non pour payer des taxes et cotisations, tombera cette année en France le 29 juillet.

Français, le « jour de libération fiscale et sociale » est bientôt arrivé. C'est autour de ce concept – décrié – que l'institut Molinari, un think tank libéral franco-belge, articule son étude annuelle qui classe les pays européens selon leur niveau de taxation. C'est donc à partir du 29 juillet que les revenus des Français ne servent plus à payer les taxes et autres cotisations obligatoires et qu'ils peuvent désormais « dépenser » pour eux-mêmes.

Des Français qui ont ravi aux Belges leur première place sur le podium des salariés qui supportent la plus forte pression fiscale en Europe. Les revenus des salariés français sont, en effet, taxés à 57,5%. A l'autre bout du classement, ce sont les salariés chypriotes qui sont les moins taxés (23,85%) – en d'autres termes, ils travaillent « pour eux-mêmes » depuis le 29 mars. Les salariés allemands sont imposés à 52,36%, et leurs homologues britanniques à 35,29%. Le taux de taxation des salaires moyen en Europe est, lui, en légère baisse, puisqu'il est passé de 45,2% en 2015 à 44,96% en 2016.

Autrement dit, les Belges sont fiscalement « libérés » le 27 juillet, les Autrichiens le 19 juillet, les Hongrois, Grecs, Allemands et Italiens entre le 2 et le 17 juillet.

Des services publics pas à la hauteur

La date de « libération fiscale » française tombe le même jour que l'année dernière, ce qui laisse entendre que les promesses d'allégement fiscal du gouvernement n'ont pas encore été suivies d'effet. Le haut niveau de taxation français est souvent justifié par le coût d'un modèle social particulièrement protecteur. Mais, selon l'Institut Molinari, il s'agit d'un mythe : « il semble que le haut niveau de dépense collective français ne soit pas associé à un supplément de bien-être permettant de justifier le différentiel de taxation ». Ainsi, l'étude reprend le classement de l'Indice de développement humain (IDH), réalisé par les Nations Unies, selon lequel la France n'arrive qu'en 22e position sur 188 pays, un niveau qui n'est pas à la hauteur des dépenses publiques du pays.




Mots clés
,
Pays