Une étude révèle que si c'est en Europe que se trouvent les humains les plus grands, le rattrapage est en cours dans certaines parties du globe. Elle confirme aussi l'importance de l'environnement et de l'alimentation dans la croissance des enfants.
Une étude, parue dans eLife, fait le point sur l'évolution de la taille moyenne des populations mondiales, depuis 1914. De nos jours, chacun des dix pays où la population est la plus grande se situe en Europe. Une prédominance européenne qui se vérifie tant chez les hommes que chez les femmes. Ainsi, chez les hommes, ce sont les Néerlandais qui emportent la palme de la taille moyenne la plus élevée, avec 1,82 mètre. Chez les femmes, ce sont les Lettones qui dominent, avec 1,70 mètre en moyenne.
Une haute taille qui se remarque également dans des pays comme l'Islande ou la République Tchèque. La France, quant à elle, se classe à la 26e position d'un classement qui en compte 200.
L'importance de l'alimentation
Exception européenne, les pays anglo-saxons : pour le Pr Majid Ezzati, auteur de l'étude, « outre les mauvais résultats de ces pays concernant l'obésité, cela met en lumière la nécessité accrue de politiques en faveur d'une nutrition saine ». Un constat qui s'applique évidemment aux pays dans lesquels la sécurité alimentaire ne va pas de soi. Ainsi, c'est au Timor Oriental que les hommes sont en moyenne les moins grands, avec 1,60 mètre. Les femmes les plus petites se retrouvent au Guatemala, avec 1,49 mètre en moyenne ; il s'agit de la taille moyenne d'une fillette de 10 ans. La nutrition et l'environnement jouent donc un rôle prépondérant dans le développement du corps, de même que l'état de la santé de la mère durant la grossesse.
Alors que les pays asiatiques connaissent les plus importantes augmentations de taille en 100 ans, comme les Sud-Coréens, qui ont gagné 20 centimètres en moyenne, les pays les moins développés d'Afrique et du Moyen-Orient ont connu une baisse de la taille moyenne de leurs populations. Un constat qui « confirme, selon le Pr Majid Ezzati, qu'il faut, de toute urgence, améliorer l'environnement des enfants et adolescents, ainsi que leur alimentation, à une échelle mondiale ».
