Une étude révèle que si les jeunes Français sont un peu plus optimistes que leurs aînés, ils n'en restent pas moins les plus pessimistes d'Europe quant à leur avenir. La question de leur retraite semble au cœur de leurs préoccupations.
Les jeunes Français broient du noir… Selon une étude publiée par la Drees, le service statistique du ministère des Affaires sociales et de la Santé, les Français de 18 à 29 ans sont les moins optimistes d'Europe. En se basant sur les derniers chiffres disponibles de l'European Social Survey (2012), l'étude de la Drees indique que seuls 61% des jeunes Français se déclarent toujours optimistes quand ils pensent à leur avenir. En Europe, la moyenne est de 75%.
Ce sont les jeunes Danois qui remportent la palme de l'optimisme, avec 86%. Ils sont suivis par les Estoniens, à 83%. Les jeunes Allemands et Britanniques sont, quant à eux, 82% à se déclarer optimistes quant à leur avenir. L'étude révèle également que les difficultés économiques d'un pays ne minent pas forcément le moral de sa jeunesse : les jeunes Portugais et Espagnols sont, malgré la crise, plus optimistes que leurs voisins français.
Des jeunes Français plus optimistes que leurs aînés
Si les jeunes Français sont moins optimistes que leurs homologues européens, ils restent néanmoins plus optimistes que ceux de la génération des 30 à 59 ans, qui ne sont que 52% à se déclarer optimistes pour l'avenir. Une perception qui évolue selon le niveau de qualification : les jeunes étudiants ou les actifs diplômés du supérieur se révèlent plus optimistes que les autres. Un fort sentiment de déclassement intergénérationnel domine également chez les jeunes Français : ils sont 44% à penser avoir une moins bonne situation que leurs parents au même âge.
Dans le détail, plus de sept Français sur dix de moins de 25 ans affirment être préoccupés par leur future retraite. Pour les moins de 30 ans, il est clair dans leur esprit qu'il ne pourront faire valoir leur droit à la retraite avant 66 ans.