Syndicate content

Le palmarès européen de l’absentéisme au travail

mercredi, 7 septembre, 2016 - 10:56

Deux études révèlent que les salariés du privé français sont parmi les plus absents au travail en Europe. Un absentéisme dont les raisons sont à chercher dans les conditions de travail elles-mêmes, plutôt que dans d'éventuels problèmes de santé.

 

Les salariés français sont-ils plus souvent absents et malheureux au travail que leurs homologues européens ? Oui, si l'on en croit les résultats d'une étude TNS Sofres, menée en juin auprès de 3 000 salariés en Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni. Selon ce baromètre, « les Britanniques sont ceux qui déclarent le plus fort taux de « toujours présents » (84 %), talonnés par les Néerlandais (83 %) et les Allemands (81 %), quand les Français se situent en dessous de la moyenne à 71 % » (hors congés maternité et paternité). Il s'agit, pour les Français, d'un recul de 5 points par rapport à 2014. Certes, les employeurs français pourront toujours se rassurer en comparant le taux de présence de leurs employés à celui des salariés italiens, qui culmine à 41% – mais il faut savoir que dans ce pays, les congés formation sont, par exemple, considérés comme une absence. La moyenne de « toujours présents » pour les sept pays étudiés s'établit, quant à elle, à 72%.

Un lien entre absentéisme et malheur au travail

Selon une autre étude du groupe de conseil Ayming, le taux d'absence en France est de 4,55% en 2015, ce qui correspond à une moyenne de 16,6 jours de travail manqués par an. Cette étude révèle également que les femmes sont plus absentes que les hommes (18 jours contre 13,6), en raison des charges familiales plus lourdes et du fait qu'elles sont « plus sensibles aux affections professionnelles telles que les troubles musculo-squelettiques ».

Le baromètres de TNS Sofres insiste également sur le lien entre absentéisme et malaise au travail. Plus d'une absence sur deux (55%) est ainsi liée à un motif professionnel, et non à un problème de santé ou à l'âge : charge de travail, manque de reconnaissance et de soutien, évolution professionnelle bouchée, rémunération insatisfaisante, mauvaise organisation interne, etc. Une donnée particulièrement importante quand on sait que seuls 68% des salariés français se disent heureux dans l'exercice de leur travail. A titre de comparaison, ils sont 82% aux Pays-Bas, 80% au Royaume-Uni et 78% en Allemagne.




Mots clés
,
Pays