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Le « non » au referendum italien inquiète l’Europe

mardi, 6 décembre, 2016 - 13:14

Les Italiens ont massivement rejeté la réforme constitutionnelle voulue par Matteo Renzi. Celui-ci a remis sa démission.

Si la classe politique européenne s'est réjouie de la défaite de l'extrême-droite en Autriche, elle a, dans l'ensemble, fait part de ses préoccupations après la victoire du « non » au referendum italien, qui se tenait le même dimanche. « Nous voyons le résultat en Italie avec inquiétude », a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, qui a ajouté : « ce n'est pas un message positif pour l'Europe en ces temps difficiles ».

Avec près de 60% des voix en faveur du « non », les Italiens ont massivement rejeté la réforme constitutionnelle portée par Matteo Renzi. Prenant acte de sa défaite, le chef du gouvernement italien a remis sa démission.

Un « non » à l'Europe

Derrière la volonté de remodeler les institutions italiennes, et notamment le Sénat, se cachait l'objectif de rendre plus facile l'adoption de nouvelles lois. Jusqu'alors, un Sénat italien fort empêchait la formation d'un gouvernement stable, et donc la mise en œuvre de réformes économiques voulues par Bruxelles. En rejetant la réforme constitutionnelle, les Italiens ont donc choisi d'adresser un message de défiance à l'Europe.

« Mon expérience de chef d'Etat s'arrête là » a déclaré Matteo Renzi, arrivé au pouvoir en 2014. Le président italien, Sergio Mattarella, lui a cependant demandé de rester en poste le temps que la loi de finance pour l'année 2017 soit votée. Une fois cette étape actée, le président italien devrait nommer un gouvernement « technique », chargé de réformer la loi électorale. Une décision critiquée par les partis populistes de la Ligue du Nord et du Mouvement Cinq Etoiles, qui souhaitaient une dissolution immédiate du Parlement.




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