Selon Eurostat, en 2014, la France a consacré plus d'un tiers de son PIB aux prestations sociales. Soit plus que n'importe quel pays européen.
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Selon les derniers chiffres fournis par l'institut de statistiques européen, Eurostat, les dépenses en matière de protection sociale de la France s'élevaient, en 2014, à 34,3% de son PIB. Soit près de 6 points de plus que la moyenne européenne, estimée à 28,7%. Les deux autres pays sur le podium, inchangé depuis plusieurs années, sont le Danemark (33,5%) et la Finlande (31,9%).
Quatre autres pays européens consacrent plus de 30% de leur PIB à la protection sociale : les Pays-Bas, la Belgique, l'Autriche et l'Italie. Dix pays dépensent moins de 20% de leur PIB dans les prestations sociales, surtout à l'Est de l'Europe. Les trois pays baltes ferment ce classement : l'Estonie (15,1%), la Lituanie (14,7%) et la Lettonie (14,5%).
Pourquoi de telles disparités ? Selon Eurostat, elles ne sont pas imputables qu'au différences de niveaux de vie entre Etats membres, mais « elles illustrent également la diversité des systèmes nationaux de protection sociale ainsi que les structures démographiques, économiques, sociales et institutionnelles propres à chaque Etat membre ».
Des dépenses en progression depuis la crise de 2008
Pour répondre aux conséquences de la crise financière et économique de 2008, les Etats européens ont dû augmenter le niveau des prestations sociales qu'ils versent à leurs citoyens. Si la hausse n'a été que de 1,5 point au Royaume-Uni et de 2 points en Allemagne, les dépenses françaises ont augmenté de 3,9 points et les dépenses finlandaises de 6,8 points.
Particularité française, l'Hexagone consacre moins de prestations en faveur des familles que certains de ses voisins : 2% du PIB. L'Allemagne consacre davantage pour la politique familiale (3,1%), tout comme le Royaume-Uni (2,8%). La moyenne européenne est de 2,4%.
