Une marque suédoise a utilisé l'image d'un petit garçon métis pour illustrer sa campagne de publicité. Habillé pour l'occasion en sainte patronne de Noël, l'enfant a provoqué une vague de réaction raciste à travers le pays...et un torrent de soutiens.
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« Un déferlement de haine contre un enfant » : c'est par ces mots que la directrice du marketing de la marque suédoise Ahlens a qualifié les réactions de certains internautes. L'objet de leur courroux ? L'utilisation d'une photographie, représentant un petit garçon métis déguisé en Sainte Lucie, afin d'illustrer une campagne publicitaire.
Malgré les efforts de modération de la marque sur les réseaux sociaux, plusieurs commentaires racistes et injurieux ont été écrits et relayés par la « fachosphère » locale : le cliché serait ainsi « un génocide contre les Blancs » ou encore « une attaque contre les traditions nordiques ».
Une tradition qui remonte au 18e siècle
Célébrée le 13 décembre, la fête de Sainte-Lucie remonte, en Suède, au 18e siècle et marque de nos jours le lancement des célébrations de Noël. Traditionnellement, tous les enfants du pays se déguisent le matin même. Habillés de blancs, ils défilent dans les rues en chantant des hymnes de Noël.
Le site national de l'office du tourisme suédois indique que « dans la Suède de l'égalité des chances, il n'est pas besoin d'être une fille aux cheveux de lin pour incarner Lucie dans les cortèges de jardins d'enfants ». Un conseil appliqué donc à la lettre par la marque Ahlens, selon qui « dans chaque école suédoise, il y a des enfants à la peau claire ou foncée, aux cheveux courts ou longs, filles ou garçons, qui veulent être Sainte Lucie ».
Si la marque a fini par retirer la photographie pour protéger l'enfant en question, plusieurs dizaines de Suédois ont publié des clichés similaires sur les réseaux sociaux, afin de contrer la vague de haine provoquée par l'extrême-droite.