Le Portugal reproche à son voisin ibérique d'avoir autorisé la construction d'un site de stockage de déchets nucléaires près de sa frontière, sans respecter les règles européennes en matière d'impact environnemental transfrontalier.
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« Une décision illégale » : c'est par ces mots que le ministre portugais de l'Environnement, Joao Matos Fernandes, a critiqué la décision de l'Espagne de construire un site de stockage de déchets nucléaires à Almaraz, à 100 kilomètres de la frontière entre les deux pays.
Selon les autorités portugaises, l'Espagne n'a pas réalisé d'évaluation d'impact environnemental sur le Portugal, ce qui contrevient aux directives européennes. Depuis 2014, les Etats membres de l'Union européenne (UE) sont, en effet, contraints « d'entamer des consultations sur les incidences transfrontalières potentielles » sur l'environnement de leurs projets publics. Pour le ministre portugais de l'Environnement, le Portugal « n'a d'autre alternative » que de présenter un recours auprès de Bruxelles « pour que la Commission européenne puisse agir ».
Madrid dément
Lisbonne est d'autant plus inquiète que pas moins de sept incidents se sont produits ces derniers mois à la centrale nucléaire d'Almaraz, une centrale que M. Matos Fernandes considère « en fin de vie ». Le ministre portugais a regretté « l'absence de transparence et de loyauté » des autorités espagnoles.
Du côté de Madrid, on dément avoir contourné les règles environnementales européennes. Selon un porte-parole du ministère espagnol de l'Energie, « l'évaluation environnementale (du projet de stockage d'Almaraz) a été menée conformément à la loi ».