L'Agence européenne des drogues a décidé de faire appel à des hackers « repentis » pour lutter contre le trafic de drogue sur le « darknet ». Les nouvelles drogues de synthèse sont notamment dans le viseur.
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Afin de lutter contre les nouvelles drogues et leur propagation via Internet, l'Agence européenne des drogues, ou Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA), a décidé de changer de tactique. Et de muscler ses effectifs, en recrutant des hackers – des pirates informatiques – mais également d'anciens trafiquants : « Il faut évidemment s'appuyer sur des braconniers assagis ou repentis », explique ainsi Alexis Goosdeel, le directeur de l'EMCDDA.
Ces « gardes-chasses », selon l'EMCDDA, auront la capacité de sonder le « darknet », la face cachée du réseau Internet, sur laquelle s'opèrent des trafics en tout genre : armes, prostitution, crime organisé, drogue, etc. L'Agence se donne jusqu'à 2025 pour boucler son programme de recrutement.
Cibler les nouvelles drogues
Les futures recrues ne se contenteront pas de traquer les drogues « classiques », mais élargiront leurs recherches aux nouvelles drogues de synthèse. A l'heure actuelle, la législation ne permet de réprimer que le trafic de substances déjà classées illicites. Or le rythme d'invention et de production de ces nouvelles drogues ne permet pas de les intercepter avant qu'elles n’atteignent le marché.
Pour Alexis Goosdeel, « Nous devons donc être plus réactifs face à l'émergence de nouvelles substances, en nous appuyant sur les outils d'information et d'analyse nécessaires afin d'identifier » les prochaines menaces. Et ce, afin de « donner une réponse plus rapide et plus efficace aux nouvelles drogues de synthèse ».
Neuf agences nationales européennes de lutte contre la criminalité et les trafics coopéreront à ce projet, en transmettant les informations en leur possession à l'EMCDDA.