En 2016, les Italiens ont misé 95 milliards d'euros dans les jeux de hasard. Les associations s'inquiètent des phénomènes de dépendance.
P { margin-bottom: 0.21cm; }
Un véritable jackpot – du moins, pour l'industrie du jeu. Entre 2006 et 2016, les Italiens sont passés de 35 à 95 milliards d'euros misés chaque année sur des jeux de hasard, révèle le quotidien Les Echos. Une somme qui représente 4,7% du PIB de l'Italie.
Depuis que le dernier gouvernement de Silvio Berlusconi a favorisé le développement des machines à sous, leur nombre a littéralement explosé au sein de la péninsule. Elles attirent aujourd'hui plus de la moitié (55%) de l'argent misé par les Italiens, contre seulement 18% au début des années 2000, lorsque les Italiens préféraient encore tenter leur chance avec la Loterie nationale (47% de l'argent misé).
Le pays compte ainsi plus de 410 000 machines réparties dans les bars, restaurants et buralistes, soit une machine pour 151 habitants. En comparaison, l'Allemagne ne compte qu'une machine pour 261 habitants et les Etats-Unis une pour 372.
Une addiction au jeu qui coûte 7 milliards à l'Etat
Malgré l'engouement des Italiens pour les machines à sous, les recettes sont assez maigres pour l'Etat et ne dépassent pas les 10 milliards d'euros par an. Les propriétaires de concessions d'exploitation se partagent, quand à eux, quelque 15 milliards d'euros de recettes.
Si les machines rapportent 10 milliards aux caisses de l'Etat, l'addiction au jeu coûte 7 milliards d'euros en termes de santé publique, rapporte le journaliste des Echos. Selon la Confindustria, la confédération générale de l'industrie italienne, près de 800 000 personnes joueraient de manière compulsive et près de 2 millions de joueurs seraient à risque. Une inquiétude légitime, quand on sait qu'un Italien dépense, en moyenne, plus de 13% de ses revenus dans des jeux de hasard.