Alors que les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne étaient réunis au Capitole, à Rome, pour célébrer le soixantième anniversaire du traité signé dans la même ville, les rues de la capitale italienne étaient parcourues par de nombreux manifestants.
« Prouvez aujourd’hui que vous êtes les dirigeants de l’Europe » : c’est par cette phrase que le président du Conseil européen, Donald Tusk, s’est adressé au 27 chefs d’Etat et de gouvernement réunis dans la même salle du Capitole, à Rome, où fut signé le traité fondateur de l’Union européenne (UE). C’était il y a soixante ans, jour pour jour, ce samedi 25 mars.
Pour le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, « il y aura un centième anniversaire de l’UE. « Il y a des signatures qui durent », a-t-il encore déclaré en signant la « déclaration de Rome » du même stylo utilisé par son prédecesseur du Luxembourg il y a soixante ans. Une déclaration qui s’achève sur ces mots : « L’Europe est notre avenir commun ».
Plusieurs milliers de manifestants
Mais alors que le Royaume-Uni, dont la première ministre, Theresa May, n’était pas présente à Rome, vient d’annoncer que le Brexit sera déclenché le 29 mars, l’Europe est plus que jamais dans la tourmente.
A Rome, plusieurs manifestations étaient organisées pour soutenir ou critiquer la construction européenne. Celle des pro-Europe a réuni 5 000 personnes, qui ont défilé sous des drapeaux bleus. Celle organisée par les souverainistes et nationalistes italiens n’a, quant à elle, réuni que 2 000 personnes, très encadrées par les forces de l’ordre.
Le président français, François Hollande, a profité de l’un de ses derniers sommets européens pour mettre en garde les Français contre les partis europhobes : « Il y en a qui veulent quitter l’Europe ? Eh bien qu’ils démontrent aux Français que ce serait mieux tout seuls ».