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Brexit (ou presque) : comment l’Angleterre s’est séparée de l’Europe il y a 450 000 ans

mercredi, 12 avril, 2017 - 08:34

Une équipe de chercheurs européens vient de publier ses conclusions sur la manière dont la Grande-Bretagne s'est séparée, physiquement, du continent européen. Un bouleversement cataclysmique.

Alors que la première ministre britannique, Theresa May, vient d’enclencher la procédure du Brexit, c’est ce moment qu’a choisi une équipe de chercheurs britanniques, français, belges et hollandais pour publier le résultat de leurs investigations sur le processus qui a séparé géographiquement la Grande-Bretagne du reste du continent européen… Il y a 450 000 ans.

Nous sommes alors en plein Pléistocène, une ère glaciaire. Le niveau de la mer étant très bas, la Grande-Bretagne est reliée à l’Europe continentale par une crête de craie, appelée Weal-Artois, qui s’étend du sud-est de l’Angleterre au nord-ouest de la France d’aujourd’hui. Autrement dit, la Manche était à sec et un paysage de toundra russe, traversé de nombreuses rivières, occupait la surface de la mer actuelle.

Une séparation en deux temps

La rupture brutale de la barrière naturelle qui retenait un lac « proglaciaire » déclence alors une « méga-inondation ». Des chutes d’eau monumentales apparaissent : elles font plus de 100 mètres de haut et s’étendent sur une ligne de plus de 30 kilomètres. L’existence de ces chutes est démontrée, selon les chercheurs, par la découverte d’immenses piscines sous-marines, des « marmites de géants » de 100 mètres de profondeur, dont sept auraient été retrouvées « à peu près alignées » « entre les ports de Calais et Douvres ».

L’eau du glacier s’écoule donc à un flux titanesque d’un million de mètres cube par seconde. A titre de comparaison, l’Amazone n’a qu’un débit maximal de 200 000 m3. Un second événement de même nature se serait produit entre 140 000 et 160 000 ans, isolant définitivement la Grande-Bretagne du reste du continent. Désormais séparée par la Manche, l’île aurait perdu toute population humaine pendant 100 000 ans.


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