Les députés allemands ont adopté, jeudi, une interdiction partielle du voile intégral. L'occasion d'un tour d'Europe des législations en la matière.
Jeudi 27 avril, les députés allemands se sont prononcés pour une interdiction partielle du voile intégral. Si celui-ci pourra toujours être porté dans l’espace public, les fonctionnaires devront quant à eux avoir le visage découvert sur leur lieu de travail. « L’Etat a le devoir de se présenter lui-même de façon idéologiquement et religieusement neutre », explique le texte de loi : « Une dissimulation religieuse ou idéologique du visage dans l’exercice d’une fonction publique va à l’encontre de ce devoir de neutralité ».
En cas de vérification d’identité, les personnes voilées seront contraintes de se découvrir. La loi doit maintenant être adoptée par la Chambre haute du Parlement allemand.
Des disparités en Europe
Contrairement à l’Allemagne, la France a interdit le port du voile intégral dans l’espace public. C’est même le premier pays européen à avoir voté une loi « interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public », en octobre 2010. Le non-respect de cette règle est puni de 150 euros d’amende.
Aux Pays-Bas, une loi interdit le port du voile intégral depuis novembre 2016 dans certains lieux publics, comme les écoles, les hôpitaux ou les transports en commun. Mais celle-ci doit encore être adoptée par le Sénat.
En Norvège comme en Autriche, les gouvernements ont annoncé leur intention de bannir le voile intégral de l’espace public.
Le Royaume-Uni est plus tolérant. Aucune interdiction n’est en vigueur, même dans les hôpitaux publics, dont les directions définissent leurs propres règles. La Finlande, la Grèce, l’Espagne et le Portugal ne possèdent pas non plus d’interdiction du voile intégral dans leur arsenal législatif.