Interpellé par un journaliste, mécontent que celui-ci ait offert un jour de congé aux fonctionnaires en raison de la venue du pape, Antonio Costa a accepté de garder ses enfants.
« Cher Antonio, vous gardez mes enfants, ok ? » C’est par ces mots que Joao Miguel Tavares, journaliste du quotidien Publico, a demandé au premier ministre portugais de bien vouloir faire le baby-sitter. La raison de cette demande est simple.
Le premier ministre venait d’accorder un jour de congé aux fonctionnaires du pays pour célébrer la venue du pape François à Fatima, vendredi dernier. Ne pouvant garder ses propres enfants, le journaliste entendait protester contre cette largesse accordée aux seuls travailleurs du secteur public.
Antonio Costa a relevé le défi et répondu positivement, par mail, à la demande de Joao Miguel Tavares. Il lui a donc proposé de garder ses enfants « le matin, car l’après-midi il devait assister à la venue du pape ». Le journaliste a déposé ses quatre enfants le jour en question à la résidence du premier ministre.
Des relations ambigües avec le catholicisme
Joao Miguel Tavares souhaitait, par ce geste, attirer l’attention sur ce qu’il considère comme des relations ambiguës entre le pays et la religion catholique. Selon lui, une république laïque devrait « maintenir le culte religieux dans la sphère privée ».
Le journaliste entendait également protester contre la démagogie consistant à offrir aux seuls fonctionnaires une journée de congé supplémentaire, aux frais de tous les contribuables.