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Attentats de Londres : un Français parmi les sept victimes

dimanche, 4 juin, 2017 - 18:01

D'après le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, un Français de 27 ans fait partie des sept victimes des attentats de Londres, perpétrés dans la nuit de samedi à dimanche. Les trois assaillants ont été abattus par les forces de l'ordre peu après les faits.

Après Manchester, il y a deux semaines, c’est au tour de la capitale britannique d’être touchée par des attentats. Dans la soirée du samedi 3 juin, à Londres, une camionnette a foncé dans la foule massée sur le London Bridge, avant de poursuivre sa route vers le Sud, dans le quartier voisin de Borough Market, où les trois assaillants qui se trouvaient à l’intérieur du véhicule ont poignardé plusieurs personnes. Au total : au moins sept morts, dont un Français, d’après le ministère des Affaires étrangères, et près de 50 blessés, hospitalisés. Les trois « terroristes » – d’après les autorités, il s’agirait d' »actes à caractère terroriste » -, dont deux sont des Britanniques d’origine pakistanaise, ont quant à eux été abattus par les forces de l’ordre, peu après les faits.

« Notre réponse : l’union »

Le maire de Londres, Sadiq Khan (Parti travailliste), a dénoncé ces « lâches » attaquant « des Londoniens innocents qui s’amusaient un samedi soir. » Et, se voulant rassurant, de déclarer qu’ « il n’y a pas de raison de s’inquiéter, Londres est la ville la plus sûre du monde. » Ce matin, les patrouilles d’agents de police – armés pour la plupart – se sont ainsi multipliées dans la capitale, tandis que les perquisitions se poursuivaient dans la proche banlieue. Pas moins de douze personnes ont ainsi été arrêtées à Barking, dans l’Est de la ville.

Si ce n’est pas la première fois que l’Angleterre est touchée par des actes terroristes, ils se sont multipliés ces derniers mois. A Manchester, le 22 mai dernier, un jeune kamikaze britannique d’origine libyenne se faisait exploser à la sortie d’une salle de concert, faisant 22 morts et plus de 100 blessés. Le 22 mars 2017, un homme fonçait dans la foule près de Westminster avant de poignarder un policier ; bilan : 5 morts. Le 16 juin 2016, une semaine avant le référendum sur le Brexit, Jo Cox, députée travailliste pro-européenne, était abattue par un déséquilibré en pleine rue.

Alors qu’un autre scrutin doit se tenir jeudi 8 juin prochain en Grande-Bretagne, les partis politiques ont décidé de suspendre leurs campagnes électorales. « Le Parti conservateur ne fera pas campagne nationalement aujourd’hui. Nous referons le point au cours de la journée au fur et à mesure que de nouveaux éléments sur les attaques émergeront » a ainsi indiqué un porte-parole de la Première ministre, Theresa May. Jeremy Corbyn, le patron des travaillistes, a quant à lui annoncé que son parti « suspendra sa campagne nationale jusqu’au soir, après consultations avec les autres partis, en signe de respect pour ceux qui sont morts ou ont été blessés. »

De son côté, Theresa May a tenu une réunion de crise au Ten Downing Street, à l’issue de laquelle elle a assuré que les élections législatives seraient maintenues. « On ne laissera jamais la violence tuer le processus démocratique ; la campagne reprendra et les élections générales se poursuivront comme prévu », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter : « En tant que pays, notre réponse est celle qu’elle a toujours été lorsque nous sommes confrontés à la violence : l’union. C’est ainsi que nous pourrons déjouer les actes de nos ennemis. » Reste à savoir si la multiplication des attentats pèsera ou non dans la balance des élections législatives de jeudi prochain.

 

Crédits photo : Hannah McKay

 

 

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