Alors que la question est au cœur de la crise politique outre-Rhin, les derniers chiffres d’Eurostat confirment la hausse du nombre des réfugiés régularisés. En 2016, 56%, l’ont été en Grande Bretagne et en Allemagne mais seulement 4% en France.
La question migratoire continue de bouleverser l’Europe. Dernier épisode en date, la rupture des négociations pour la formation de la future coalition gouvernementale en Allemagne.
Certes, les trois formations politiques en négociation – La CDU d’Angela Merkel, les libéraux du FDP et les Verts – ne sont pas parvenus à résoudre leurs désaccords sur des sujets comme la politique énergétique ou l’Europe, mais c’est bien la problématique de l’accueil des réfugiés qui fait apparaître les positions les plus inconciliables.
Angela Merkel continue de payer l’ouverture de son pays aux demandeurs d’asile. Taxée sur sa droite de laxisme et d’irresponsabilité, elle a déjà subi un semi-échec lors des dernières élections générales de septembre qui ont vu l’arrivée au Bundestag de près d’une centaine de députés populistes ou d’extrême droite.
Allemagne : le contrôle des flux objet d’un vif débat
L’affaiblissement de la CDU au Parlement la force désormais à tenter de réconcilier les libéraux du FDP et les Verts. Ces derniers n’admettent pas la limite de 200.000 acceptations de demandes d’asile chaque année, concession que la chancelière a déjà lachée à son partenaire conservateur de Bavière, la CSU, et qui contente le FDP.
De surcroit, les Verts réclament la fin des restrictions concernant le droit au regroupement familial pour les réfugiés n’ayant qu’un titre de séjour de moins d’un an.
Déjà, 136.000 titres de séjours ont été accordés pour ce motif familial l’an dernier par les autorités allemandes, soit 35 ou 40% de plus que dans les autres grands pays européens.
Mais ce qui fait frémir les libéraux, c’est l’envol du nombre de bénéficiaires du droit d’asile ou de la protection humanitaire outre-Rhin : plus de 280.000 l’an dernier contre 30.000 en 2015. Cela signifie que, compte tenu du décalage entre l’octroi du statut de réfugié et la demande de regroupement familial, l’immigration familiale risquerait d’exploser dans les prochains mois si le gouvernement devait faire sauter, comme le demandent les Verts, ces restrictions réglementaires.
Le Royaume-Uni, champion de l’accueil
L’exacerbation du débat face à l’afflux des migrants ne concerne pas seulement l’Allemagne mais la plupart des pays européens. Selon les dernières données de l’institut statistique Eurostat sur les nouveaux titres de séjours accordés en 2016, l’Allemagne a octroyé asile ou protection à 282.000 personnes, soit trois fois plus que l’Italie (94.000) et six fois plus que la France (44.000).
Mais le pays le plus ouvert en la matière reste encore le Royaume-Uni qui a émis, en 2016, 294.000 titres de séjours au bénéfice des demandeurs d’asile. A eux deux, Royaume-Uni et Allemagne ont délivré 56% du million de titres accordés aux réfugiés dans toute l’Europe.
Globalement, le Royaume-Uni est d’ailleurs également la nation la plus accueillante d’Europe en terme d’immigration légale avec 865.000 titres de séjour accordés l’an dernier à des ressortissants extra-communautaires sur un total européen de 3,3 millions.
C’est nettement plus que les 500.000 titres accordés par l’Allemagne ou que les 235.000 accordés par la France.
Pourtant, comme d’autres pays, le Royaume-Uni a durci ses conditions d’accueil en relevant l’an dernier le seuil de revenu annuel minimum pour qu’un migrant non européen puisse devenir résident permanent.
Il a renforcé aussi les contrôles concernant les migrants illégaux. Mais le grand souci des britanniques – et la cause majeure du Brexit – c’est avant tout de limiter l’installation sur son territoire des ressortissants venus des nouveaux pays-membres de l’Union européenne.
Pour les non-européens, le Royaume-Uni reste le pays le plus ouvert d’Europe, non seulement aux réfugiés, mais aussi aux étudiants qui sont 365.000 à avoir été admis l’an dernier, cinq fois plus qu’en France qui est pourtant le deuxième pays d’accueil des étudiants.
France : un discours d’accueil, une réalité bien différente
Le président Emmanuel Macron prône l’accueil des vrais demandeurs d’asile mais la fermeture aux migrants économiques que des centres de contrôle off shore, notamment en Afrique, sont censés débusquer.
Pourtant, la réalité est tout autre. Dans l’Union, la France n’est plus que le sixième pays d’accueil des réfugiés (elle était troisième en 2015) et en régularise désormais deux fois moins que l’Italie. En fait, 70% des migrants légaux dans l’Héxagone viennent pour étudier ou au titre du regroupement familial.
La France reste donc peu ouverte aux réfugiés. Les titres de séjours accordés pour des raisons politiques ou humanitaires représentent 18% de l’immigration légale en France. Cette proportion est de 34% au Royaume-Uni, de 42% en Italie et dépasse les 50% en Suède ou en Allemagne.
58% des migrants économiques choisissent la Pologne
En ce qui concerne les titres accordés pour des motifs économiques, les ressortissants non-européens doivent partout justifier d’un contrat de travail.
Cette immigration est assez limitée en Europe puisqu’elle représente moins de 25% (852.000) du total des migrants légaux. Elle est très faible en France – 10% du total – et, ce qui est moins connu, proportionnellement encore plus faible en Allemagne dont le marché du travail attire surtout des Européens.
En revanche, le Royaume-Uni accueille en nombre (117.000) plus de travailleurs extra-communautaires que l’Allemagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas et la Suède réunis.
Mais le gros aspirateur de main d’œuvre hors UE reste la Pologne avec près de 500.000 travailleurs venus d’Ukraine, de Biélorussie ou d’autres ex-républiques soviétiques. On comprend mieux pourquoi les Polonais ne veulent pas accueillir en plus les réfugiés que voudrait leur imposer l’Union européenne…
Lorsque l’on sait que l’ Afrique depuis les années 1960, sa population augmenté je crois de 4,5 fois et que dans les 30années qui viennent elle va tripler ????je pense qu’il serait souhaitable que ce continent prenne conscience du fait. 1800 ans avant jc
le peuple de la mer a été la cause d’un recul de la civilisation, d’autres sont la cause de l’effondrement de l’empire Romain avec un recul de 1000 ans de la civilisation.
COMBIEN d’usines font avec un personnel réduit autant de C A qu’auparavant voir supérieur ??? Nous ne pouvons plus accepter toute la misère du monde ….ceci pour éviter une guerre civile