Le gouvernement norvégien a renoncé, cette semaine, à l'instauration d'une nouvelle taxe sur les plus gros véhicules électriques. Une « taxe Telsa » qui ne passait pas, dans un pays où les voitures zéro émission représentent 20% des nouvelles immatriculations.
La Norvège renonce à sa « taxe Telsa », du nom du constructeur américain qui propose de luxueux modèles de voitures électriques. La mesure devait toucher les véhicules électriques de plus de deux tonnes, mais elle n’a pas survécu au compromis budgétaire, présenté mercredi et trouvé entre le gouvernement norvégien, de droite, et ses alliés de centre-droit. Christina Bu, la secrétaire générale de l’Association de la voiture électrique, s’est félicitée de cette décision, saluant un « jour de joie ».
Le pays n’est pas à un paradoxe près : il reste le plus gros producteur d’hydrocarbures en Europe de l’Ouest, mais il bénéficie parallèlement de nombreuses mesures destinées à faciliter l’achat de voitures électriques. Avec une fiscalité proche de zéro, ces véhicules propres sont particulièrement compétitifs.
100% de nouvelles voitures propres à l’horizon 2025
A tel point que les voitures zéro émission représentent aujourd’hui plus de deux véhicules sur dix nouvellement immatriculés dans le pays. Il s’agit du plus fort taux d’équipement dans le monde. Mais le pays ne compte pas s’arrêter là. Les autorités ont, en effet, fixé à 2025 la date à laquelle toutes les voitures neuves vendues sur leur territoire seront zéro émission.
La Norvège est presque intégralement alimentée par une électricité d’origine hydraulique. Afin de remplir ses objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le pays doit faire porter la quasi-totalité de ses efforts sur le secteur des transports.