Par La Rédaction
IG Metall, le puissant syndicat de la métallurgie d'outre-Rhin – et le premier en Europe, avec 2,3 millions d'adhérents – demande le passage de la durée hebdomadaire de travail à 28 heures pour deux ans maximum ainsi que des augmentations salariales. Le début d'une épreuve de force avec le patronat allemand, dans un contexte de bonne santé macroéconomique.
700 000 grévistes : c’est la menace que fait planer le tout puissant syndicat de la métallurgie allemand IG Metall s’il n’obtient pas gain de cause. Fort de 2,3 millions d’adhérents en Europe et présent dans des entreprises comme Volkswagen, Otis, Bombardier ou Porsche, le syndicat a lancé un mouvement de grève ce lundi à travers toute l’Allemagne, en particulier dans le secteur automobile.
Ses revendications ? Réduire le temps de travail de 35 à 28 heures hebdomadaires pour ceux qui le souhaitent, et ce pour une durée maximale de deux ans, à l’issue de laquelle le salarié aurait la garantie de reprendre un poste à temps plein.
« Culture de la cogestion »
IG Metall exige également une augmentation de salaire de 6% pour les 3,9 millions d’employés du secteur. De son côté, la fédération patronale Gesamtmetall propose une augmentation de seulement 2%. Un compromis devrait être trouvé, dans un pays qui pratique la « culture de la cogestion » et alors que l’Allemagne bénéficie d’une bonne santé macroéconomique.
Mais, si le patronat reste sur ses positions, « il sera extrêmement difficile de mener cette négociation salariale à bien en se bornant à des grèves d’avertissement », prévient-on chez IG Metall. Le syndicat a déjà appelé à renforcer le mouvement demain, mardi, en appelant à la grève dans plus de 140 autres entreprises.