Les revenus des jeunes de 18 à 24 ans ont retrouvé leur niveau d'avant la crise mondiale. Cependant, ils stagnent depuis 2007, alors que ceux des plus de 65 ans ont augmenté de 10%, selon le FMI.
En Europe, les revenus des jeunes de 18 à 24 ans ont retrouvé leur niveau d’avant la crise mondiale mais stagnent depuis 2007, alors que ceux des plus de 65 ans ont augmenté de 10%, selon le Fonds monétaire international (FMI). Ces derniers ont bénéficié d’une bonne protection de leurs retraites, alors que les jeunes ne bénéficient pas assez de mesures incitatives pour l’emploi ou des crédits d’impôts pour les revenus les plus faibles. « Une génération entière pourrait ne jamais s’en remettre » prévient Christine Lagarde, directrice générale du FMI.
« Aujourd’hui, un jeune sur cinq recherche toujours du travail en Europe », prévient encore l’ancienne ministre de l’Economie de Nicolas Sarkozy. « Et réduire les inégalités à travers les générations va de pair avec une croissance durable et une confiance retrouvée au sein de la société ».
Les solutions existent
La directrice du FMI cite l’exemple de l’Allemagne, pays où les programmes d’apprentissage ont fait leurs preuves. Le Portugal est aussi le pays dont on vante de plus en plus les initiatives sociales. Par exemple, le premier emploi des jeunes Portugais est exempté de toute charge sociale pendant trois ans.
« Même si le chômage des jeunes reste élevé, cette mesure va dans le bon sens » ajoute la directrice du FMI dans un post publié sur son blog. Il y a urgence, si l’on souhaite éviter le risque d’une « génération perdue » de jeunes gens, condamnés à rattraper toute leur vie les conséquences d’un retard à l’entrée dans la vie active. Un appel que le FMI avait déjà lancé au début de la décennie actuelle.