Alors que le film de Robin Campillo, primé lors du dernier Festival de Cannes, n'a pas réussi à percer en Europe ni à l'international, il aborde la cérémonie des César en tant que favori.
Contrairement à ce qui était espéré, la carrière de « 120 Battements par minute » n’a pas rencontré un grand succès au niveau international. Après avoir récolté plus de 800.000 entrées en France, le film de Robin Campillo, révélation du dernier festival de Cannes, n’a pas réussi à convaincre en Europe. Pire, aux Etats-Unis, et contrairement à ce qui était attendu, l’Académie des arts et science du cinéma n’a pas retenu « 120BPM » pour les prochains Oscars. Cela fait 25 ans qu’un film français n’a pas récolté l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Un film difficile à exporter
La barrière de la langue a certainement contribué à ce demi-échec. La promotion médiatique a été remarquable en France, mais le sujet du film (une histoire d’amour au sein de l’association Act Up-Paris dans les années 1990) était sûrement trop pointu pour convaincre le grand marché américain.
Une revanche française possible
Cependant, « 120 battements par minute » aborde la 43ème cérémonie des César en pole position avec 13 nominations, dont celle du meilleur film et de la meilleure réalisation. « Au revoir là-haut » d’Albert Dupontel est en compétition directe avec le film de Robin Campillo, ainsi que « Le sens de la fête », la comédie d’Eric Toledano et Olivier Nakache (10 nominations.
Parmi les catégories qui pourraient permettre à « 120BPM » de s’assurer de remporter les précieuses statuettes, on retrouve celle de Meilleure actrice pour un second rôle (Adèle Haenel), Meilleur acteur dans un second rôle (Antoine Reinartz), Meilleur espoir masculin (Nauel Pérez Biscayart), Meilleur scénario original, Meilleure musique originale, Meilleur son, Meilleur montage, Meilleure photographie, Meilleurs décors, Meilleurs costumes. Résultats le 2 mars prochain.
