En dépit de la crise économique et des tensions sur le marché du travail, les femmes et les hommes de la génération 2010 sont moins inquiets que leurs aînés, selon un récent rapport.
Les femmes et les hommes de la génération 2010 sont moins inquiets que leurs aînés, malgré un contexte économique dégradé, selon un rapport publié par le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq). Bien qu’ils se déclarent majoritairement optimistes, 28% d’entre eux sont inquiets après trois ans de vie professionnelle.
« Tout se passe comme si les jeunes avaient intériorisé la situation durablement dégradée du marché du travail, et ne s’inquiétaient pas outre mesure de l’absence de perspectives professionnelles qu’elle pourrait impliquer », analysent les auteurs du rapport. A tel point que certains jeunes de la génération 2010 conçoivent l’enchaînement de stages, de contrats aidés et précaires comme une manière normale d’intégration au marché du travail.
Les femmes et les précaires plus fragiles
Les jeunes sans diplôme sont les plus inquiets. Cependant, le diplôme ne suffit pas à assurer un avenir professionnel sans entrave. A ce titre, l’étude fait remarquer que les jeunes docteurs se sentent plus en insécurité que les titulaires d’un CAP ou d’un BEP.
Ce sont les femmes qui, quelle que soit leur orientation professionnelle, rencontrent le plus de difficultés pour trouver un emploi. Ceux qui souffrent d’une mauvaise santé ou qui vivent des discriminations à l’embauche apparaissent également plus fragiles que les autres. Vivre en couple rassure, toujours selon le rapport, alors que vivre seul ou vivre encore chez ses parents au bout de cinq ans est une source de fragilité. Les auteurs de cette étude concluent qu’il existe, à l’évidence, un lien entre l’autonomie, notamment financière, et le niveau d’inquiétude quant à la vie professionnelle.