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L’Europe au centre des élections italiennes

samedi, 17 février, 2018 - 17:42

La crise économique, le chômage et le rejet de la classe politique seront au centre du scrutin, mais l'immigration cristallise les esprits.

Le scrutin italien du 4 mars prochain sera décisif pour le futur de l’Europe, avec une coalition droite / extrême-droite qui reste en tête des pronostics électoraux. Aucune majorité ne semble se dessiner, les Italiens semblant indécis. Une chose est sûre cependant : le pays a le sentiment d’avoir été abandonné par ses partenaires de l’Union européenne, selon l’Institut Jacques Delors, dans une étude rendue publique à Bruxelles.

« Les Italiens ne sont pas devenus europhobes, mais ils témoignent d’une grande eurofrustration », détaille l’étude. Ces élections générales « se dérouleront sous le signe d’une triple crise : économique, migratoire et de la représentation ». 46% des personnes interrogées disent être déçues par l’immigration intra-européenne.

L’Italie se sent seule

L’économie du pays a souffert (avec une contraction du PIB de 9% entre 2006 et 2016), la dette s’est accentuée (à 132% du PIB) tandis que le chômage et le taux de taxation restent des sujets importants. Depuis plusieurs années, les hommes politiques ont porté un discours négatif sur l’euro. Mais c’est l’immigration qui reste un point de crispation majeur et, comme au Royaume-Uni avec le Brexit, il ne concerne pas seulement les réfugiés, nombreux à arriver sur les côtes du pays. La méfiance vis-à-vis des ressortissants d’autres Etats membres est aussi réelle.

« Le gestion de la crise migratoire par les Européens explique le sentiment d’abandon des Italiens », détaille le rapport. 46% d’entre eux sont aujourd’hui convaincus que leur pays pourrait mieux faire s’il était en dehors de l’UE. Ils étaient seulement 29% à le penser en 2012.


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