Selon les forces de police néerlandaises, le pays serait devenu un hub majeur pour le trafic des drogues et des personnes.
La police hollandaise semble dépassée dans sa lutte contre l’économie parallèle, nourrie par sa politique de tolérance envers la vente de cannabis dans les coffee shops et la prostitution légale. Suite à un rapport basé sur les interviews de 400 détectives de police et publié dans De Telegraaf, les syndicats de police lancent un cri d’alarme : « Les Pays-Bas remplissent de nombreuses caractéristiques d’un narco-Etat ».
Le pays serait devenu une plateforme majeure pour le trafic des drogues et des personnes. Selon Interpol, la moitié de la cocaïne introduite en Europe passe par le port de Rotterdam. Une large majorité de l’ecstasy circulant en Europe et aux Etats-Unis provient de laboratoires clandestins, situés dans le sud du pays et contrôlés par des gangs marocains, déjà présents dans le trafic de cannabis.
Une criminalité qui se répand
S’il y a eu une baisse de 25% de la criminalité sur les neuf dernières années, c’est qu’une grande partie des plaintes ne sont pas déposées. « Les détectives policiers voient que les petits criminels se transforment en entrepreneurs aisés qui diversifient leur influence dans l’industrie hospitalière, le marché immobilier, les agences de voyage ».
Pieter-Jaap Aalbersberg, le chef de police d’Amsterdam, a révélé que les forces de l’ordre consacrent 60% à 70% de leur temps à combattre le crime organisé. Selon elles, certains jeunes d’Amsterdam seraient prêts à assassiner une personne pour 3 000 euros. Dans les années 80 et 90, les tueurs professionnels venaient à Amsterdam pour 50 000 euros.