Une blockchain est une technologie de stockage et de transmission de données, transparente et sécurisée et le groupe Carrefour vient d’annoncer l’étendue de ce système de manière à offrir une traçabilité complète des produits commercialisés. Déjà appliquée pour le poulet d’Auvergne vendu à un million d’unités chaque année, cette blockchain sera élargie à huit autres filières animales et végétales comme les œufs, le fromage, l’orange, la tomate, le saumon et le steak haché.
Grâce à un QRCode figurant sur l’étiquette, le consommateur pourra visualiser sur son smartphone le parcours du produit jusqu’au supermarché. Dans le cas du poulet, ce sera le nom de l’éleveur, l’alimentation reçue, l’absence de traitement (sans antibiotique…), les labels, les lieux d’abattage…
Un tournant stratégique
Le groupe Carrefour, qui a perdu 500 millions d’euros en 2017, a entrepris un vaste plan de transformation. S’étant fixé un objectif de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le commerce en ligne alimentaire, cette stratégie accompagne une refonte de son offre de produits frais, et notamment bio.
Les bénéfices de la blockchain, stratégiques par rapport aux autres distributeurs, répondent aux besoins des consommateurs régulièrement confrontés à des questionnements sur la qualité des produits. Le scandale récent sur la contamination du lait produit par la société Lactalis n’est, par exemple, toujours pas résolu.
Il s’agit d’une « première européenne qui garantit aux consommateurs une transparence totale sur la traçabilité de nos produits », selon Laurent Vallée, du groupe Carrefour.
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