La Commission européenne lance un ultimatum à Facebook : elle exige de recevoir des réponses dans les deux prochaines semaines aux questions soulevées par le scandale Cambridge Analytica, notamment si les données personnelles d’Européens ont été utilisées. L’exploitation à des fins politiques des données de 50 millions de personnes a poussé les dirigeants des 28 pays de l’UE à se saisir du dossier lors d’un sommet qui s’est tenu les 22 et 23 mars derniers à Bruxelles.
Malgré ses excuses, Facebook n’est pas parvenu à calmer la polémique. Une pleine page de contrition a été publiée dans le New York Times ainsi qu’une communication importante dans plusieurs médias américains. Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, est invité à s’expliquer devant les eurodéputés.
La difficile défense de Facebook
Zuckerberg refuse d’être auditionné en Europe mais a fini par accepter le principe d’une audition devant le congrès américain. En attendant, les députés britanniques ont auditionné Christoher Willy, le lanceur d’alerte qui a révélé le scandale Cambridge Analytica. Selon lui, « le résultat du référendum (sur le Brexit) aurait été différent ».
Ce scandale a déjà fait perdre plus de 70 milliards de dollars de capitalisation boursière à Facebook. Zuckerberg, qui détient 400 millions de titres, a perdu 9 milliards de dollars. Avec plus de 2 milliards d’abonnés, Facebook a de la réserve. Mais le lien de confiance est désormais rompu et un mouvement encourage le départ des internautes.