Si le vin hexagonal génère plus de bénéfices, les producteurs du sud de la France s'inquiètent d'une production espagnole qui privilégie la quantité à la qualité.
Les vignobles espagnols dominent désormais le marché mondial du vin avec 22,8 millions d’hectolitres exportés pour 2850 millions d’euros, ce qui place l’Espagne devant ses principaux concurrents comme l’Italie (21 millions d’hectolitres) et la France (15 millions d’hectolitres).
Avec plus de quantité et moins de qualité, les recettes espagnoles sont loin derrière celles de la France. Le litre de vin se vendant 6 euros en France contre 1,25 en Espagne, les exportateurs français ont levé 9 milliards d’euros en 2017, comparés aux 2,3 milliards d’euros espagnols. Le vin sud-africain s’avère encore moins cher à 1,23 euros le litre même si son prix a augmenté de 5%. Mais il ne peut concurrencer la surabondance du vignoble ibérique.
L’Espagne boude son propre vin
Depuis une dizaine d’années, les Espagnols boivent de moins en moins de vin (14 millions d’hectolitres en 1997 contre 10 millions en 2017). Or la production ne cesse d’augmenter : 42 millions d’hectolitres ont été produits, autant de vin qu’il s’agit d’écouler sur le marché.
Les principaux clients du vin espagnol sont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et le Portugal. La Chine arrive ensuite avec 1,4 millions d’hectolitres importés, soit une hausse de 48% en 2017. Ce marché concerne peu les Etats-Unis, qui ont une préférence pour les vins du Chili et ceux de Californie.