Pékin ne veut plus être la décharge du monde. 86% des déchets plastiques finissant dans les mers proviennent des cours d'eau asiatiques.
L’Union européenne ne sait plus quoi faire de ses déchets. La moitié de ses poubelles et plastiques est exportée, dont 85% en Chine. Le pays absorbe à lui seul 56% des plastiques du monde, dont 7,3 millions de tonnes en provenance des pays développés (Japon, USA, UE) durant l’année 2016.
Mais l’Empire du Milieu n’en veut plus et refuse d’être la décharge du monde. Depuis le 1er janvier 2018, ce sont 24 catégories de déchets solides qui ne sont plus importées et les Occidentaux n’ont pas les structures nécessaires pour gérer ces déchets supplémentaires. Dans l’urgence, Bruxelles cherche des marchés de substitution en Inde, au Pakistan, au Cambodge mais aussi dans certains pays africains. Depuis quelques mois, les exportations en direction du Vietnam et de la Malaisie sont en forte hausse.
Recycler davantage
En janvier, la Commission européenne a fixé l’objectif de recycler l’intégralité des emballages plastiques utilisés sur le marché européen et de mettre un terme à l’utilisation de ceux à usage unique. A Londres, une quarantaine de grandes marques viennent de signer un pacte afin de réduire la pollution liée au plastique au cours des sept prochaines années. Coca-Cola et Asda se sont engagés à éliminer le packaging à usage unique. Procter & Gamble et Marks & Spencer ont promis de recycler 100% de leurs plastiques d’ici 2025.
La situation est plus que jamais urgente. Un article récent de la BBC rappelait que la quasi intégralité (99,75%) des tasses de café en plastique n’est pas recyclée à cause de leur composition mixte (plastique et papier). En 2011, 2.5 milliards de tasses de café ont été ainsi jetées et depuis le marché a fortement progressé.