En Europe comme aux Etats-Unis, les recherches sur cette maladie manquent notoirement de moyens.
A travers le continent, les personnes affectées par la maladie de Lyme sont en colère. En France, 300 patients ont décidé de porter plainte, critiquant la mauvaise surveillance épidémiologique et la fiabilité des tests de dépistage. Leur avocat, Julien Fouray assure que les plaignants « sont dans des situations de détresse absolument épouvantables sur le plan humain, de la santé, sur le plan social, professionnel… Beaucoup d’entre eux sont victimes d’une absence de diagnostic ou d’un diagnostic tardif ».
Cette maladie très invalidante est transmisse par les tiques, très sensibles aux variations climatiques saisonnières. Or depuis les années 80, le réchauffement climatique a augmenté et les vecteurs de propagation ont gagné des latitudes et des altitudes plus élevées. L’Allemagne est ainsi très touchée. Partout les critiques soulèvent des conflits d’intérêts possibles au niveau des agences sanitaires. Certains experts travailleraient aussi pour les laboratoires.
Aux USA, une situation épidémique
Le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) d’Atlanta vient d’émettre un nouveau rappel d’alerte. Le nombre de personnes ayant contracté des maladies via les piqûres de moustiques, de tiques et de puces a plus que triplé durant les dernières années. Depuis 2004, au moins neuf nouvelles maladies ont ainsi été découvertes.
Entre 2004 et 2016, 643.000 cas ont été répertoriés : 27.000 en 2004, pour atteindre 96.000 en 2016. Mais les chiffres sont sûrement plus élevés car de nombreuses personnes ne sont pas dépistées. Le CDC estimait en 2013 que 300.000 personnes contractent la maladie de Lyme chaque année – mais seulement 35.000 d’entre eux sont officiellement déclarés.